Le premier représentant du bataillon de nouveaux députés promis par le président français Emmanuel Macron a fait ses premiers pas mardi à l'Assemblée nationale en disant sa "fierté" d'être "le premier", tout en suivant un parcours bien orchestré.
Très à l'aise, donnant des interviews en anglais et en allemand, cet élu du IXe arrondissement de Paris, petit entrepreneur spécialisé dans l'import-export de composants électroniques, a fait sa photo officielle, récupéré son écharpe tricolore et fait le tour du Palais Bourbon suivant une mise en scène très organisée, accompagné par une nuée de journalistes français et étrangers.
"C'est très beau", "c'est comme à la télé, toujours un peu plus petit", a commenté à son arrivée Sylvain Maillard, 43 ans, choisi dès le premier tour par les électeurs pour devenir député sous l'étiquette du parti présidentiel, la République en marche (REM).
Selon les projections en sièges, la REM et son allié centriste le MoDem raviraient au second tour dimanche entre 400 et 455 des 577 sièges, très au-dessus de la majorité absolue (289 élus), après avoir pulvérisé les partis traditionnels de gauche et de droite.
"Les politiciens professionnels", "qu'ils dégagent", c'est "la démarche" de La République En Marche et d'Emmanuel Macron, a commenté Sylvain Maillard, dans la matinée sur la radio publique France Inter.
Le président Macron "a une volonté de changer les choses, de casser les codes", a-t-il ajouté, dénonçant la "soumission" et la "cooptation dans le monde politique: "Ces politiciens professionnels qui ne font que ça, qui ne vivent que de ça, c'est ça qui nous bloque".
Seuls quatre députés ont été élus au premier tour, deux "marcheurs", un centriste de droite et un divers gauche. Les 573 autres seront désignés à l'issue du second tour des législatives, le 18 juin.
Revers de la volonté de "renouvellement" portée par Emmanuel Macron, qui a investi une moitié de candidats de la société civile, l'inexpérience politique de centaines de futurs députés macronistes est aussi un casse-tête pour le nouvel exécutif.
Le parti présidentiel, qui table sur une majorité cohérente et disciplinée pour faire passer les réformes promises, a prévu une journée de formation avant l'ouverture de la législature le 27 juin. Une plateforme informatique créée pour les candidats aux législatives sera alimentée en détails pratiques et conseils pour les impétrants.
"On va faire une formation express", a résumé M. Maillard. "On a aussi des grands élus qui vont nous coacher", "qui feront un peu les grands frères", a-t-il ajouté.
Il a aussi souligné qu'il conserverait une activité au sein de son entreprise, un jour par semaine: "Ca me permettra de garder les pieds sur terre, de ne pas devenir un politicien professionnel".
Très à l'aise, donnant des interviews en anglais et en allemand, cet élu du IXe arrondissement de Paris, petit entrepreneur spécialisé...
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