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Liban - Décryptage

La stabilité du Liban reste une ligne rouge

Alors que le terrorisme ne cesse d'élargir son champ d'action semant le sang et la mort sur de nouvelles scènes, et que les guerres et les conflits se multiplient dans la région, le Liban, lui, reste malgré tout une oasis relativement stable. C'est vrai que les institutions souffrent d'un blocage politique et que des innocents continuent de tomber dans des incidents divers et révoltants, mais les cellules terroristes ne parviennent toujours pas à imposer leur loi sanglante dans le pays.

Il y a quelques jours, la Sûreté générale a réussi à démanteler un noyau formé de cinq personnes, quatre Palestiniens et un Yéménite, qui s'apprêtaient à mener une attaque-suicide contre un restaurant connu dans la banlieue sud de Beyrouth à l'heure de l'iftar pour causer un maximum de victimes. La Sûreté générale, qui surveillait l'un des membres de la cellule, l'a guetté alors qu'il attendait son complice à Tarik el-Jdidé, déjà équipé de sa ceinture d'explosifs. Pour éviter d'éventuelles susceptibilités confessionnelles, la Sûreté générale (que dirige un chiite) a sollicité la contribution des services de renseignements des FSI (sous direction sunnite) et, grâce à une opération délicate et ciblée, le kamikaze potentiel a été arrêté avant de pouvoir actionner son détonateur. Immédiatement soumis à l'interrogatoire, il a fait des aveux qui ont permis de remonter à ses complices.

Le démantèlement de cette cellule, survenu après beaucoup d'autres, au point que les Libanais accueillent généralement ces informations comme des faits ordinaires, est pourtant un des facteurs qui assurent au pays cette stabilité que beaucoup de ses voisins lui envient.

Efficacité, rapidité, coordination, tels sont les trois principes sur lesquels se base l'action des différents services de sécurité libanais qui sont en train de parvenir à déjouer les complots terroristes qui visent le Liban. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le principal souci du chef de l'État, depuis son élection, était de procéder aux nominations militaires et sécuritaires, dans une volonté claire de donner la priorité à la sécurité des Libanais, face au cyclone qui frappe l'ensemble de la région.

Pour le président Michel Aoun, ce dossier était primordial et ne pouvait pas attendre que se calment les tiraillements politiques habituels. C'est pourquoi il a été intraitable sur sa volonté de procéder le plus vite possible aux nominations qui permettent à l'institution militaire et aux forces de sécurité de fonctionner efficacement. En tant que militaire de carrière, le président Michel Aoun avait une vision claire du rôle qu'il destinait aux forces armées du pays, et au cours des sept premiers mois de son investiture, il n'a cessé de leur accorder le plus grand intérêt, suivant de près toutes décisions, les opérations, les manœuvres et les stratégies. C'est aussi parce qu'il connaît bien le dossier qu'il a reçu il y a quelques jours le général américain Joseph Votel, chef de la Centcom (zone centrale), en visite au Liban, pour discuter avec lui de la guerre contre le terrorisme. Le Pentagone ne cesse d'ailleurs de rendre hommage aux forces armées libanaises pour leur contribution à cette guerre et pour la préservation de la stabilité dans le pays.

Contrairement au département d'État américain qui pourrait réduire ses aides à l'armée pour des raisons de restriction budgétaire, le Pentagone, lui, compte les augmenter, conscient de l'importance du rôle de cette institution dans la protection de la stabilité dans le pays. Il faut préciser à cet égard que depuis sa nomination, le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, a effectué deux visites à Washington, alors que le chef de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, doit s'y rendre la semaine prochaine.

La coordination est donc réelle entre les forces armées libanaises et les forces américaines, et constitue une reconnaissance américaine du rôle des institutions militaires libanaises dans la lutte contre le terrorisme. Pourtant, ces derniers mois, des campagnes ont été menées à Washington par différentes parties pour tenter de discréditer l'armée libanaise auprès des Américains en évoquant une coordination totale entre les militaires libanais et le Hezbollah le long de la frontière avec la Syrie dans le nord de la Békaa. Toutefois, les Américains ont leurs propres moyens d'investigation, et ces tentatives n'ont donc pas eu d'impact sur l'hommage répété des Américains à l'armée libanaise pour son rôle dans la lutte contre le terrorisme et dans la préservation de la stabilité du Liban.

De même, l'annonce officielle du secrétaire général du Hezbollah sur l'évacuation par ses combattants de toutes les positions qu'ils tenaient le long de la frontière avec la Syrie, qui a d'ailleurs été confirmée sur le terrain, a contribué à mettre un terme à toutes les campagnes hostiles à l'armée libanaise.

Aujourd'hui, face au sang qui continue de couler dans la région, le Liban peut s'estimer privilégié. Grâce à la vigilance de ses forces armées et au souci du chef de l'État de leur permettre de travailler loin des considérations politiques. La sécurité et la stabilité sont donc une ligne rouge. Mais la politique, c'est une autre paire de manches...

Alors que le terrorisme ne cesse d'élargir son champ d'action semant le sang et la mort sur de nouvelles scènes, et que les guerres et les conflits se multiplient dans la région, le Liban, lui, reste malgré tout une oasis relativement stable. C'est vrai que les institutions souffrent d'un blocage politique et que des innocents continuent de tomber dans des incidents divers et révoltants,...

commentaires (2)

VOUS NOUS DITES QUE DEVONS NOTRE SECURITE A L,ONCLE SAM QUI COOPERE AVEC NOTRE ARMEE ET NOS SERVICES SECURITAIRES ! BONNE AFFIRMATION CAR VOUS NOUS CHANTIEZ SANS CESSE DES BARATINS PERSIQUES QUI PRETENDAIENT LE CONTRAIRE...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 08, le 09 juin 2017

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Commentaires (2)

  • VOUS NOUS DITES QUE DEVONS NOTRE SECURITE A L,ONCLE SAM QUI COOPERE AVEC NOTRE ARMEE ET NOS SERVICES SECURITAIRES ! BONNE AFFIRMATION CAR VOUS NOUS CHANTIEZ SANS CESSE DES BARATINS PERSIQUES QUI PRETENDAIENT LE CONTRAIRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 08, le 09 juin 2017

  • Il faut dire aussi qu'on a eu notre dose....

    NAUFAL SORAYA

    07 h 19, le 09 juin 2017

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