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Économie - Automobile

Renault-Nissan chercherait un successeur à Ghosn pour accélérer l’alliance

Le PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait déjà cédé en avril la direction opérationnelle de Nissan. Denis Balibouse/Reuters.

Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, est à la recherche d'un nouveau numéro deux opérationnel pour l'alliance entre les deux constructeurs automobiles, ont déclaré à Reuters des sources internes aux entreprises, une décision qui permettra de préparer sa propre succession et d'accélérer l'intégration entre les deux partenaires. Selon le projet, les fonctions de directeur délégué à la Compétitivité (CCO) chez Renault et chez Nissan, actuellement distinctes, seraient fusionnées en un seul et unique poste, ont indiqué les sources.

Carlos Ghosn, 63 ans, a l'intention d'annoncer ce plan plus tard dans l'année, conjointement avec de nouvelles mesures pour rapprocher les activités de Renault et de Nissan, notamment dans la fabrication et la recherche et développement (R&D). « Il est en train de préparer la phase suivante, a dit une des sources. Là, une procédure est engagée. » Une porte-parole de Renault-Nissan a refusé de commenter ces informations. Carlos Ghosn, actuellement président des deux groupes ainsi que de Mitsubishi Motors, détenu par Nissan, est toujours directeur général de Renault, où son contrat expire en 2018. Il a en revanche cédé en avril la direction opérationnelle du membre japonais de l'alliance à Hiroto Saikawa.

Celui qui reste l'homme fort de Renault-Nissan s'est régulièrement opposé à son principal actionnaire chez Renault, l'État français, sur l'avenir du groupe et le sort de sa participation de 44 % dans Nissan. Il a défendu pendant des années le scénario d'une coopération progressive entre égaux, par opposition à une véritable fusion au motif que, dans l'histoire automobile, cette option a rarement été couronnée de succès. Mais, au début de l'année, il a laissé entendre publiquement que les deux groupes seraient prêts pour un rapprochement total, à condition que l'État vende les 20 % environ qu'il détient dans Renault.

Selon les sources, le processus de recrutement du nouveau CCO a été lancé à peu près à la même période. De hauts dirigeants des deux groupes ont posé leur candidature, dans le cadre d'un processus de recrutement qui devrait se dérouler en interne. Jose Munoz, actuel directeur délégué à la Performance (CPO) de Nissan, et Yasuhiro Yamauchi, CCO de Nissan, font figure de candidats solides, tout comme Stefan Mueller, homologue de Jose Munoz chez Renault, ont ajouté les sources. Le fait de n'être ni français ni japonais peut constituer un avantage diplomatique pour ménager la sensibilité des deux côtés : Jose Munoz est espagnol et Stefan Mueller est allemand. Quant à Hiroto Saikawa, il restera probablement au poste qu'il occupe depuis avril, tandis que Carlos Ghosn demeurera directeur général de Renault « pendant une période initiale ». Il devrait garder ensuite un rôle important, en conservant par exemple la présidence de l'alliance.

Selon les sources, des départements de Renault et de Nissan seront intégrés aux équipes communes de l'alliance créées en 2014 dans quatre grands segments : fabrications et approvisionnements, R&D, achats et ressources humaines. « Nous aurons des efforts de convergence dans les mêmes domaines, a ajouté une source. Mais un cran au-dessus. »

 

 

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