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Venezuela : les militaires dispersent une manifestation d'opposants

Des militaires vénézuéliens ont délogé lundi des opposants au président socialiste Nicolas Maduro qui organisaient un sit-in dans le cadre de la vague de manifestations secouant le pays depuis début avril et ayant déjà fait 65 morts.

Deux députés de l'opposition, majoritaire au Parlement depuis fin 2015, ont affirmé avoir été agressés. "Une agent de la garde nationale a frappé mon camarade Miguel Pizarro et moi, ils m'ont jeté dans ce caniveau. Ces gardes sont devenus fous", a déclaré le député Juan Requesens, aidé à se relever par plusieurs manifestants sur l'avenue Francisco Fajardo, dans l'est de Caracas.

Les deux députés, membres du parti Primero Justicia de l'ex-candidat à la présidentielle Henrique Capriles, ont été encerclés par des agents de la Garde nationale bolivarienne (GNB, armée) alors qu'ils rejoignaient l'autoroute avec plusieurs dizaines de manifestants.

"Ils m'ont donné un coup de poing dans la bouche, ils m'ont frappé avec un bouclier, ils ont lancé des gaz lacrymogènes. Que cette violence ne nous arrête pas. Nous ne nous rendrons pas", a affirmé M. Pizarro à des journalistes.

Des militaires ont également dispersé avec des gaz lacrymogènes des groupes d'opposants qui se rassemblaient en différents points de la capitale pour participer à un sit-in sur l'autoroute, principale voie d'accès à Caracas. "Liberté, liberté", "Nous voulons à manger", criaient les manifestants dans la quartier El Paraiso, dans l'ouest de la ville.

L'opposition, qui exige le départ de M. Maduro, a lancé un mouvement de protestation depuis le 1er avril dans ce pays pétrolier en grave crise politique et économique, et où de nombreux habitants souffrent de la pénurie de denrées alimentaires. Il s'est traduit par de nombreuses manifestations qui ont dégénéré en violences, faisant 65 morts et un millier de blessés, selon le parquet.

"Nous allons dans la rue car nous avons tous les mêmes pénuries, la même faim d'aliments, de médicaments et de justice. Et eux nous répriment, ils font peur", regrettait lundi une manifestante prénommée Maria, venue protester dans le quartier d'El Paraiso.

Nicolas Maduro, dont le mandat va jusqu'à fin 2018, accuse l'opposition de fomenter la violence en vue d'un coup d'Etat, avec le soutien des Etats-Unis. Des affirmations niées fermement par Washington.

Des militaires vénézuéliens ont délogé lundi des opposants au président socialiste Nicolas Maduro qui organisaient un sit-in dans le cadre de la vague de manifestations secouant le pays depuis début avril et ayant déjà fait 65 morts.
Deux députés de l'opposition, majoritaire au Parlement depuis fin 2015, ont affirmé avoir été agressés. "Une agent de la garde nationale a frappé...