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Les tweets de Trump après Londres passent mal

En critiquant le maire de Londres à la suite de la double attaque de samedi soir, le président américain Donald Trump s'est attiré dimanche de vives réactions aux Etats-Unis mais aussi en Grande-Bretagne.

Ce nouvel attentat sur le sol britannique, le troisième depuis le 22 mars dernier, a fait sept morts et 48 blessés.

Après avoir fait part de la solidarité des Américains et promis le soutien des Etats-Unis très vite après les premières informations sur la situation qui prévalait à Londres, Trump a commenté dimanche des déclarations de Sadiq Khan et a changé de ton.

Le maire travailliste de Londres venait de dire que ses compatriotes ne devaient pas s'alarmer de voir une présence policière accrue dans les rues de la capitale britannique.

"Au moins sept morts et 48 blessés dans une attaque terroriste et le maire de Londres dit qu'il n'y a 'pas de raison de s'alarmer'!", s'est indigné Trump sur Twitter.

Une heure plus tard, il ajoutait, par le même canal: "Nous devons cesser d'être politiquement correct et nous mettre au travail pour la sécurité de notre population. Si nous ne nous montrons pas intelligents, cela ne fera qu'empirer."

A Londres, un porte-parole du maire a déclaré que Sadiq Khan avait des "choses plus importantes à faire que de répondre à un tweet mal informé de Donald Trump qui extrait délibérément de son contexte sa déclaration appelant les Londoniens à ne pas s'alarmer lorsqu'ils voient davantage de policiers - y compris d'agents armés - dans les rues".

Aux Etats-Unis, l'ex-vice-président démocrate Al Gore a souligné lui aussi sur CNN que Trump avait déformé les propos du maire de Londres et a ajouté que "l'heure n'était pas à se montrer critique contre un maire qui essaie d'organiser la réponse de sa municipalité à cette attaque".

Le sénateur démocrate Mark Warner, vice-président de la commission du Renseignement, a fait part du "trouble" que lui avaient inspiré les tweets du président républicain.

Alors que Trump a aussi estimé que l'attaque de Londres plaidait en faveur de son interdiction de visa, bloqué par la justice, pour les ressortissants de plusieurs pays majoritairement musulmans, l'ex-secrétaire d'Etat John Kerry, chef de la diplomatie sous le second mandat de Barack Obama, a réaffirmé sur NBC que cette "interdiction de voyager fournirait des munitions aux recruteurs" des organisations islamistes. "C'est la pire des choses que nous puissions faire", a-t-il ajouté.

En critiquant le maire de Londres à la suite de la double attaque de samedi soir, le président américain Donald Trump s'est attiré dimanche de vives réactions aux Etats-Unis mais aussi en Grande-Bretagne.
Ce nouvel attentat sur le sol britannique, le troisième depuis le 22 mars dernier, a fait sept morts et 48 blessés.
Après avoir fait part de la solidarité des Américains et promis le...