Le Haut-commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a appelé mardi le Maroc et l'Algérie à "agir rapidement" pour une quarantaine de réfugiés syriens coincés depuis mi-avril "dans des conditions déplorables" à la frontière des deux pays qui refusent de les accepter sur leur sol.
Dans un communiqué, le HCR demande "d'urgence un passage sûr" pour ce groupe de 41 Syriens "vulnérables confrontés à des conditions déplorables".
"Nous demandons à l'Algérie et au Maroc de travailler avec nous afin de faire cesser cette situation dangereuse et intenable pour ces réfugiés syriens désespérés et actuellement bloqués".
Le groupe compte "des enfants, des bébés et des femmes, y compris au moins une femme enceinte ayant d'urgence besoin d'une césarienne". Il est coincé depuis le 17 avril en plein désert dans une zone infestée de scorpions et de serpents, souligne le HCR.
Le Maroc avait alors accusé son voisin de les avoir expulsés pour "semer le trouble" à la frontière et "générer un flux migratoire incontrôlable". Alger avait "catégoriquement" démenti ces "accusations mensongères".
"A la fois l'Algérie et le Maroc considèrent que ce groupe de Syriens se trouve hors de leurs territoires respectifs", rappelle le HCR qui "demande toutefois des mesures pour mettre le groupe en sécurité humanitaire et se tient prêt à offrir ses +bons offices+ pour coordonner cette évacuation vitale".
L'organisation onusienne se dit "profondément préoccupé par la détérioration rapide de leurs conditions" et demande aux deux pays de "répondre d'urgence à leurs besoins humanitaires, à faciliter leur accès et à leur permettre de rejoindre un lieu sûr et/ou d'être réunis avec leurs familles".
La frontière terrestre entre les deux pays est fermée depuis 1994. Les deux rivaux du Maghreb entretiennent des relations très difficiles, en particulier autour de la question du Sahara occidental.
Dans un communiqué, le HCR demande "d'urgence un passage sûr" pour ce groupe de 41 Syriens "vulnérables...
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