Les autorités médicales vietnamiennes étaient en pleine tourmente mardi après la mort de sept personnes lors d'une dialyse dans un hôpital public du nord du pays, où les médecins ont évoqué une nuit de "cauchemar".
Après cet incident, l'une des pires catastrophes médicales de ces dernières années dans le pays, onze personnes étaient toujours hospitalisées, dont une dans un état critique. "Tout son corps s'est mis à la démanger, elle a eu mal au ventre et s'est mise à vomir", a expliqué l'époux de cette dernière à l'AFP. Cette professeure de 47 ans se trouvait toujours mardi en soins intensifs.
Les dix autres survivants ont été transférés dans un hôpital d'Hanoï et celui de Hoa Binh a fermé pour l'instant son service recevant les patients traités pour des problèmes rénaux.
L'établissement, situé à environ 80 kilomètres à l'ouest de la capitale vietnamienne, débordait mardi de patients désorientés qui attendaient d'être redirigés vers un autre hôpital.
"Certains patients ont été vraiment chanceux... ils sont tous sous le choc", estime Quang, dont le cousin est régulièrement traité dans cet hôpital.
Lundi, ce dernier avait un traitement prévu, dans le cadre d'un protocole de trois séances par semaine, mais tout a été interrompu quand les premiers patients se sont trouvés mal.
"Nous habitons à la campagne, loin de la ville, c'est bien pour nous de pouvoir compter sur cet hôpital de province", déplore-t-il.
Hoang Cong Tinh, médecin de garde pendant la nuit, a évoqué une nuit de "cauchemar". "C'est terrible. Je souffre comme si j'avais perdu des membres de ma propre famille", a-t-il expliqué.
Les proches des sept personnes décédées recevront une indemnité de 590 euros, ont annoncé les responsables.
"Je voudrais m'excuser auprès des familles et de l'ensemble de la communauté, nous sommes très surpris de cet incident rarissime", a déclaré Truong Quy Duong, le directeur de l'hôpital dans un clip diffusé par les médias d'Etat.
Le Vietnam compte des établissements publics mais aussi des établissements privés, où la qualité des soins est souvent considérée comme meilleure.
En décembre, une fillette de sept ans est décédée dans la province du Ca Mau (sud) après avoir reçu des antibiotiques pour une maladie respiratoire et deux patients sont morts après une anesthésie dans un hôpital privé d'Hanoï.
Après cet incident, l'une des pires catastrophes médicales de ces dernières années dans le pays, onze personnes étaient toujours hospitalisées, dont une dans un état...
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