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Les critiques de Trump, "aiguillon" pour la défense européenne, estime Paris

La nouvelle ministre française des Armées, Sylvie Goulard, a estimé lundi que le discours peu amène de Donald Trump invitant les Européens à contribuer plus au budget de l'Otan était un "aiguillon" pour faire avancer l'Europe de la défense.

"Le message consistant à dire aux Européens qu'ils doivent se prendre en main n'est pas fondamentalement éloigné de ce que la France a toujours essayé de faire depuis des années, c'est-à-dire essayer d'avoir un développement d'une capacité autonome, inscrite dans la coopération de l'Otan mais reposant sur des capacités européennes", a-t-elle dit lors d'un point presse.
"Au moment où nous voulons franchir des pas pour l'Europe de la défense, c'est un aiguillon", a ajouté Sylvie Goulard, qui se rendra jeudi à Berlin pour rencontrer son homologue Ursula von der Leyen.

De la même manière, la "perception commune d'une nouvelle vulnérabilité" devant la vague d'attentats qui secouent l'Europe peut aussi contribuer à une "avancée commune" sur les questions de défense, a ajouté la ministre.

M. Trump a dénoncé jeudi lors du sommet de l'Otan à Bruxelles les pays membres de l'Alliance qui ne respectent pas leurs engagements financiers et "doivent d'énormes sommes d'argent". La ministre des Armées a minimisé l'absence de soutien explicite de Donald Trump à l'article 5 de l'Otan, qui prévoit que les alliés volent au secours d'un des leurs en cas d'agression extérieure: "Les traités, c'est les traités. Qu'on les commente ou ne les commente pas, jusqu'à nouvel ordre le traité s'applique".

De son côté, la ministre française des Affaires européennes Marielle de Sarnez a souligné l'importance pour l'Europe de pouvoir compter sur "ses propres forces" face à la nouvelle diplomatie américaine. "Cela n'empêche pas que nous ayons des alliés", a déclaré Mme de Sarnez sur la chaîne BFM TV.

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé dimanche les Européens à "prendre leur destin en main" en qualifiant de "quasiment révolue" l'époque où la confiance prévalait, dans une apparente allusion à la relation transatlantique mise à rude épreuve lors du voyage en Europe de Donald Trump.
"La phrase de Angela Merkel, je la fais mienne. C'est à nous d'exister, de décider d'exister", a estimé Mme de Sarnez.

La nouvelle ministre française des Armées, Sylvie Goulard, a estimé lundi que le discours peu amène de Donald Trump invitant les Européens à contribuer plus au budget de l'Otan était un "aiguillon" pour faire avancer l'Europe de la défense.
"Le message consistant à dire aux Européens qu'ils doivent se prendre en main n'est pas fondamentalement éloigné de ce que la France a toujours...