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Turquie: deux journalistes écroués pour des liens présumés avec le putsch manqué

Deux journalistes du quotidien turc d'opposition Sözcü ont été écroués pour des liens présumés avec la mouvance güléniste accusée d'avoir mené le putsch manqué du 15 juillet, ont rapporté tard vendredi l'agence progouvernementale Anadolu et Sözcü.

Les journalistes sont mis en cause en raison d'un article publié le jour du putsch manqué dans lequel était donnée l'adresse exacte du lieu où séjournait le président Recep Tayyip Erdogan qui était alors en vacances sur la côte Egée, explique Anadolu. M. Erdogan affirme avoir échappé de peu cette nuit-là à un commando héliporté de militaires putschistes qui a pris d'assaut le complexe hôtelier où il se trouvait.

La responsable du site internet du quotidien, Mediha Olgun, et son correspondant à Izmir (ouest), Gökmen Ulu, sont accusés d'"assistance volontaire à une organisation terroriste" et M. Ulu, auteur de l'article incriminé, est également poursuivi pour avoir aidé "à attaquer physiquement et assassiner le président", précise Anadolu.

En revanche, le chef d'accusation d'"appartenance à une organisation terroriste" a été abandonné, et la responsable financière du quotidien, Yonca Yücekaleli, libérée. Ankara accuse Fethullah Gülen, un prédicateur islamique installé aux Etats-Unis, d'avoir fomenté le coup d'Etat et d'être à la tête d'une "organisation terroriste" qui a infiltré les institutions turques pour y établir un "Etat parallèle".
"Journée noire pour la presse turque et le journalisme", a titré Sözcü samedi matin, avec en une une photographie de ses trois employés.

Sözcü, l'un des journaux les plus populaires en Turquie et dont le nom signifie "porte-parole", est très critique du gouvernement et défend sans concession la laïcité. Sa devise est "Si #Sözcü est muet, la Turquie sera muette".

Un mandat d'arrêt a également été émis contre le propriétaire du quotidien, Burak Akbay, actuellement à l'étranger.
Sözcü est le deuxième quotidien d'opposition à ainsi être la cible du pouvoir après Cumhuriyet, également farouche détracteur du président et dont une vingtaine de collaborateurs ont été interpellés dans le cadre de l'état d'urgence mis en place après le coup d'Etat manqué.

La Turquie est 155e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières pour 2017.

Deux journalistes du quotidien turc d'opposition Sözcü ont été écroués pour des liens présumés avec la mouvance güléniste accusée d'avoir mené le putsch manqué du 15 juillet, ont rapporté tard vendredi l'agence progouvernementale Anadolu et Sözcü.
Les journalistes sont mis en cause en raison d'un article publié le jour du putsch manqué dans lequel était donnée l'adresse...