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Moyen Orient et Monde - Syrie

Des familles de jihadistes décimées en Syrie

Une frappe de la coalition sur Kobané (Syrie), en octobre 2014. Photo AFP

Les jihadistes du groupe État islamique ont perdu, dans un raid de la coalition internationale en Syrie, des dizaines de membres de leurs familles, au moment où l'ONU exhortait les belligérants à faire la distinction entre cibles civiles et militaires. La mort de dizaines de proches de jihadistes intervient au moment où le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a exhorté hier « les forces aériennes de tous les États » intervenant en Syrie à mieux distinguer « les civils des cibles militaires », soulignant que les jihadistes sont mêlés à la population et empêchent les civils de fuir. Les fiefs de l'EI en Syrie sont soumis à un déluge de bombes quelques jours après la revendication de l'attentat de Manchester (est de la Grande-Bretagne) par l'organisation jihadiste, la plus redoutée du monde et à l'origine de nombreuses attaques sanglantes dans le monde.
La mort de dizaines de membres des familles de jihadistes s'est produite une semaine après l'annonce par l'administration américaine d'une « campagne d'annihilation » de l'EI en Irak et Syrie, où la coalition internationale conduite par Washington mène des opérations antijihadistes depuis l'été 2014. Cela signifie notamment que les forces de la coalition « encerclent » désormais les positions de l'EI avant de les attaquer, pour que les jihadistes ne puissent pas fuir et se regrouper ailleurs. Le Pentagone a immédiatement réagi en affirmant que la coalition avait mené des frappes hier et jeudi à Mayadine et Boukamal, dans l'est de la Syrie, et qu'elle « examine » leurs résultats. Le Pentagone dément viser volontairement des civils, affirme prendre les précautions nécessaires pour éviter des pertes au sein de la population et dénonce l'utilisation de civils comme boucliers humains par l'EI.

Trente-trois enfants
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), citant des sources médicales et civiles, plus d'une centaine de membres de familles de jihadistes de l'EI ont été tués entre jeudi et vendredi dans des raids aériens de la coalition sur Mayadine. Dans cette ville proche de la frontière avec l'Irak, au moins 80 civils, tous membres de familles de jihadistes, ont péri hier. Trente-trois enfants figurent parmi les victimes. « Ces familles étaient réfugiées dans le bâtiment de la municipalité à Mayadine », ville contrôlée depuis 2014 par l'EI, a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources dans le pays en guerre. « Il s'agit du bilan le plus lourd d'un bombardement ayant touché des familles de jihadistes en Syrie », selon lui.
Le raid d'hier intervient quelques heures après la mort de 37 civils, en majorité des membres de familles de jihadistes, dans cette même ville, également dans un bombardement de la coalition, selon l'OSDH. Mayadine a accueilli ces derniers mois de nombreux déplacés en provenance d'Irak et de Raqqa, capitale de facto de l'EI en Syrie. Mossoul, dernier grand bastion de l'EI en Irak, et Raqqa sont visées par des offensives de forces locales appuyées par la coalition internationale. D'après l'Observatoire, la coalition internationale antijihadistes a mené entre le 23 avril et le 23 mai ses raids aériens les plus meurtriers pour les civils sur une période d'un mois en Syrie.
Source : AFP

Les jihadistes du groupe État islamique ont perdu, dans un raid de la coalition internationale en Syrie, des dizaines de membres de leurs familles, au moment où l'ONU exhortait les belligérants à faire la distinction entre cibles civiles et militaires. La mort de dizaines de proches de jihadistes intervient au moment où le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a exhorté...

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