La Fed souligne dans ses minutes que son hypothèse de base reste celle d’un retour à une croissance économique plus soutenue. Saul Loeb/AFP
Les responsables de la Réserve fédérale ont convenu que la Banque centrale devait s'abstenir de relever les taux d'intérêt tant qu'il n'aura pas été clair que le ralentissement économique récent n'était que momentané, lit-on dans le compte rendu de la réunion de politique monétaire des 2 et 3 mai. La quasi-totalité des membres du Comité de politique monétaire (FOMC) étaient aussi d'accord pour commencer à alléger le bilan de la Fed dès cette année, suivant ce document publié hier.
L'opinion sur l'orientation à donner aux taux courts, partagée par les neuf responsables qui disposent du droit de vote cette année, selon les minutes, soulève des doutes sur les anticipations de Wall Street, qui voit une hausse des taux à la mi-juin. Les banquiers centraux soulignent cependant que leur hypothèse de base reste celle d'un retour à une croissance économique plus soutenue.
Pour autant, le compte rendu témoigne à son tour d'un regain de prudence de l'institut d'émission pour ce qui est de poursuivre dans l'immédiat un cycle de durcissement monétaire amorcé en décembre 2015. « Les membres (du FOMC) ont globalement jugé qu'il serait prudent d'attendre de nouveaux éléments attestant que le récent ralentissement du rythme de l'activité économique n'était que momentané avant de prendre de nouvelles mesures de dénouement du biais accommodant », lit-on dans le document. La croissance des États-Unis a ralenti au premier trimestre et les 16 membres du FOMC se sont demandé pourquoi leur mesure privilégiée de l'inflation donnait un taux qui avait encore rétrogradé par rapport à leur objectif de 2 %.
Pour ce qui est de dégonfler le bilan de l'institut d'émission, le FOMC a estimé qu'il pourrait mettre un terme aux réinvestissements des titres rachetés arrivant à échéance et, pour ce faire, il instaurerait un plafond pour les réinvestissements, qui serait relevé tous les trois mois.
Source : Reuters