Le président libanais Michel Aoun a réaffirmé mardi qu'en dernier recours, les élections législatives censées se tenir en juin devraient avoir lieu en vertu de la loi électorale en vigueur, celle dite de 1960.
"La prorogation du mandat du Parlement équivaudrait à piétiner la Constitution", a affirmé M. Aoun devant une délégation du Club de la presse qu'il a reçue au palais de Baabda. "Si le mandat du Parlement s'achève sans le vote d'une (nouvelle) loi électorale, la Constitution prévoit l'organisation des élections dans un délai de trois mois, en vertu de la loi en vigueur", a rappelé le chef de l'Etat.
"Je ne veux pas de la loi de 1960, mais si nous n'aboutissons pas à une solution, pourrais-je laisser la République dans l'inconnu? Que le peuple exprime sa volonté par le vote", a ajouté M. Aoun.
La loi de 1960 est fondée sur le mode majoritaire plurinominal, un système rejeté officiellement par la plupart des formations politiques qui n'ont cependant toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau texte. La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2013 et en 2014. Une séance parlementaire est prévue le 29 mai pour le vote d'une nouvelle prorogation de la législature, qui s'achève le 20 juin.
Sur un autre plan, le chef de l'Etat a défendu son ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, concernant sa réaction à l'issue du sommet arabo-islamo-américain de Riyad, qui s'est tenu entre samedi et dimanche.
M. Bassil s'était dit "étonné" du communiqué final publié à l'issue du sommet et dans lequel les chefs d'Etat réunis critiquent sévèrement l'Iran et même le Hezbollah.
Le chef de la diplomatie avait affirmé qu'il ne "s'attendait pas" à la déclaration dont il a eu écho seulement "une fois qu'il se trouvait dans l'avion", à son retour à Beyrouth la nuit de dimanche. Le chef du gouvernement, Saad Hariri, s'est pour sa part dit étonné des propos exprimés par M. Bassil.
"Ce que le ministre des Affaires étrangères a dit est vrai à 100%", a réagi pour sa part le président Aoun.
"La prorogation du mandat du Parlement équivaudrait à piétiner la Constitution", a affirmé M. Aoun devant une délégation du Club de la presse qu'il a reçue au palais de...
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