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Économie - France

Macron face aux syndicats pour le premier test du quinquennat

Le nouveau président français a fait de la réforme du droit du travail une priorité du début de son quinquennat. Philippe Wojazer/Reuters

Emmanuel Macron doit s'entretenir aujourd'hui avec les organisations syndicales et patronales avant d'engager les réformes sociales controversées qu'il espère boucler au pas de charge et qui constitueront le premier test politique de son quinquennat.
« Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments : réformer le droit du travail, réformer l'assurance-chômage, réformer la formation professionnelle et consacrer une partie du plan de 15 milliards d'euros (16,8 milliards de dollars) d'investissement à la formation professionnelle », a expliqué l'entourage du chef de l'État français à l'AFP. Matignon devra ensuite les traduire en une application concrète.
Ces promesses de campagne sont vues comme autant de casus belli par certains syndicats, qui avaient mené en 2016 une longue bataille dans la rue contre la réforme du droit du travail menée sous François Hollande.
En réformant l'assurance chômage, M. Macron souhaite que tous les travailleurs puissent en bénéficier et veut donner plus de place à l'État dans son pilotage, une idée que les syndicats voient aussi avec méfiance.

« Passer en force »
Si le Medef souhaite que la réforme du droit du travail soit mise en œuvre le plus rapidement possible, la CGT a promis de s'y opposer si l'exécutif restait sourd à ses revendications. « Si le gouvernement veut passer en force ou ne prend pas en compte les dispositions qu'on a mises sur la table, il y aura de la colère et aussi des mobilisations », a déclaré son secrétaire général, Philippe Martinez, hier sur Europe 1.
Le nouveau président français a fait de la réforme du droit du travail une priorité du début de son quinquennat. « Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l'initiative sera encouragée », a-t-il promis lors de son premier discours de président de la République, le 14 mai.
Le président et ses proches revendiquent le fait que les entreprises doivent parfois détruire des emplois et qu'il faut donc que les responsables politiques cessent de vouloir systématiquement tenter de sauver les postes sous la pression des syndicats et des médias. Plutôt que de préserver des emplois qui seraient condamnés, ils jugent qu'il faut à la fois favoriser la création d'autres emplois et protéger davantage les personnes, notamment en améliorant le système de formation professionnelle.
Philippe Waechter, chef économiste de Natixis AM, estime dans un texte diffusé hier que « l'objectif doit être double : améliorer la capacité de l'économie française à créer des emplois lorsque la conjoncture est plus porteuse, mais aussi rendre plus cohérente la dynamique entre les emplois disponibles et la capacité des salariés et des chômeurs à y répondre ».
Parmi les quatre recommandations adressées par la Commission européenne à la France hier figure celle d'« améliorer l'accès au marché du travail des demandeurs d'emploi, en particulier les travailleurs les moins qualifiés et ceux ayant des origines étrangères, notamment en réformant l'enseignement et la formation professionnels ».
Source : Reuters

Emmanuel Macron doit s'entretenir aujourd'hui avec les organisations syndicales et patronales avant d'engager les réformes sociales controversées qu'il espère boucler au pas de charge et qui constitueront le premier test politique de son quinquennat.« Il rappellera sa vision générale et ses engagements de campagne, avec quatre éléments : réformer le droit du travail, réformer...

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