Un Syrien de 42 ans comparaît depuis lundi en Allemagne pour "crimes de guerre", accusé d'avoir commandé à Alep une milice locale appartenant à l'Armée syrienne libre (ASL) et d'avoir "personnellement torturé" deux civils.
Arrêté le 6 avril 2016 sur le territoire allemand par un commando des forces spéciales, Ibrahim Al F. comparaît au moins jusqu'en septembre à Düsseldorf, ville située dans l'ouest et théâtre par ailleurs de nombreux procès d'anciens jihadistes, majoritairement allemands et liés à l'organisation Etat islamique.
Il a refusé de s'exprimer devant la Cour. "Nous avons découvert de lourdes contradictions dans les déclarations des témoins", a souligné pour sa part son avocat, Martin Heising, cité par l'agence de presse allemande dpa.
Dans cette audience pour "crimes de guerre", une charge rarement retenue, l'accusé est soupçonné d'avoir commandé une milice de quartier d'au moins 150 personnes appartenant au groupe "Ghoraba as-Sham" (les étrangers de Syrie), lui-même intégré à l'ASL.
Engagé "au plus tard à l'été 2012" dans la lutte armée contre le président syrien Bachar el-Assad, l'accusé avait pris le contrôle d'un quartier "dans le nord-est d'Alep" tout en s'occupant de "ses intérêts financiers personnels en collaboration avec sa milice", selon le parquet. L'accusation lui reproche notamment d'avoir "personnellement torturé" deux civils emprisonnés par sa milice.
Les miliciens sous les ordres de l'accusé auraient également "emprisonné et maltraité six autres personnes" qui s'étaient opposées à eux. L'un "a été torturé si longtemps qu'il en est mort", un autre "est également décédé dans des circonstances peu claires", un troisième s'est enfui et deux ont été relâchés contre rançon, selon l'acte d'accusation.
Arrêté le 6 avril 2016 sur le territoire allemand par un commando des forces spéciales, Ibrahim Al F. comparaît au moins jusqu'en septembre à Düsseldorf, ville...
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