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Liban - CSM

Le juge Fahd rejette toute interférence dans les procès

Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, a rappelé vendredi que le recours contre les tribunaux doit s'effectuer auprès du service de l'Inspection judiciaire, à qui seul revient le rôle d'inspecter les juridictions et d'apprécier leur fonctionnement ainsi que la performance des juges.

Un communiqué publié par le bureau de presse de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a ainsi déploré l'interférence des médias à l'occasion d'un procès criminel (dont la teneur n'a pas été mentionnée), ainsi que la visite effectuée au ministre de la Justice, Salim Jreissati, par la partie requérante (dont le nom n'a pas été révélé) pour lui présenter ses doléances sur la marche du procès.

« Suite aux informations relayées par les médias concernant l'audience lors d'un procès criminel, à l'issue de laquelle la partie requérante s'est rendue auprès du ministre de la Justice, Salim Jreissati, pour se plaindre de la prestation de la cour, ce qui a amené le ministre de la Justice à entreprendre un contact téléphonique à ce sujet, le président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahd, rappelle que toute plainte à l'égard de toute décision ou position d'un tribunal doit passer par les voies de recours édictées par la loi. Ainsi, la loi permet aux parties dans un procès et au ministre de la Justice, qui veille à l'application des lois et règlements judiciaires, de recourir au service de l'Inspection judiciaire en cas de besoin. »

Et le texte de poursuivre : « Conformément au devoir du Conseil supérieur de la magistrature de protéger la neutralité du juge et de le préserver de toute atteinte ou pression dont il ferait l'objet, notamment de la part des médias, ce qui serait de nature à perturber son esprit, et par souci que les jugements rendus résultent de la lecture des faits et des lois par les seules juridictions, le président du Conseil supérieur de la magistrature s'est rendu au bureau du ministre de la Justice avec lequel il s'est entendu sur les éléments susmentionnés et sur une approche unique, propre à remédier à toute faille susceptible d'entacher l'action judiciaire. »

Selon des sources proches du ministère de la Justice, l'affaire évoquée par le président du CSM est celle de l'assassinat de Georges Rif, tué en juillet 2015, dans le quartier de Gemmayzé, pour une priorité de passage. Ces sources ont indiqué à L'Orient-Le Jour qu'irrités par ce qu'ils ont jugé comme « lenteurs et atermoiements » de la cour d'assises en charge de statuer sur l'affaire, des membres de la famille Rif se sont rendus, après l'audience, au bureau du ministre de la Justice pour lui demander d'intervenir afin de remédier à ces failles Toujours selon ces sources, M. Jreissati est alors entré en contact avec le président de la cour pour s'enquérir de l'étape à laquelle est parvenue la procédure.

Antonio el-Hachem

Par ailleurs, et dans le cadre de sa mission de défendre les droits de ses confrères, le bâtonnier Antonio el-Hachem a vivement condamné certaines intimidations et menaces adressées à deux d'entre eux par leurs clients, soulignant dans un communiqué que « les recours contre les avocats dans le cadre de leur travail doivent être présentés aux autorités concernées, en l'occurrence le conseil de l'ordre des avocats ».
Dans le même texte, M. Hachem a fustigé « toutes les campagnes orchestrées par des clients contre leurs avocats, toutes les agressions relayées par les médias et par lesquelles on se fait justice soi-même, ainsi que toutes sortes de chantage et d'intimidation adressées aux avocats au moyen de communiqués ou d'affiches visant à les humilier ». Le bâtonnier désignait par là « des écriteaux portant atteinte à la dignité d'avocats qu'ont accrochés leurs clients dans des régions de la Békaa ». Un membre du conseil de l'ordre des avocats a indiqué à L'OLJ que les affiches insultantes en question visaient Amer Ammar et son fils Mohammad, récemment entré à l'ordre.

 

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commentaires (1)

et voila, maintenant c'est la magistrature qui souffre des des reseaux sociaux. malheureusement , les medias dits serieux colportent vite fait toute "nouvelle" emise par ces reseaux , sans aucune hesitation, sans prendre la peine d'en verifier la veracite, tout cela en fait-de cette "nouvelle"- l'effet boule de neige. et tant pis pour le reste.

Gaby SIOUFI

10 h 47, le 22 mai 2017

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Commentaires (1)

  • et voila, maintenant c'est la magistrature qui souffre des des reseaux sociaux. malheureusement , les medias dits serieux colportent vite fait toute "nouvelle" emise par ces reseaux , sans aucune hesitation, sans prendre la peine d'en verifier la veracite, tout cela en fait-de cette "nouvelle"- l'effet boule de neige. et tant pis pour le reste.

    Gaby SIOUFI

    10 h 47, le 22 mai 2017

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