Dette grecque
Moscovici confiant sur un accord à l'Eurogroupe
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici s'est déclaré hier confiant sur la perspective d'un accord entre Athènes et ses créanciers lors de l'Eurogroupe prévu aujourd'hui à Bruxelles.
« On est très près en réalité d'un accord global », a déclaré Pierre Moscovici sur France Inter. Un accord portant « à la fois sur le programme, sur des mesures de croissance et d'emploi pour la Grèce, sur la dette grecque » pourrait être, selon lui, conclu dès aujourd'hui ou à défaut « dans les prochaines semaines ».
« La Grèce a pris ses responsabilités », a-t-il dit en soulignant notamment les nouvelles réformes – baisse des pensions de retraite et hausse d'impôts – adoptées jeudi par le Parlement grec. « Je souhaite maintenant que les partenaires de la Grèce que nous sommes prennent aussi leurs responsabilités », a-t-il noté.
Il a souligné que l'accord pouvait inclure des mesures sur l'allongement des maturités de la dette ou sur la diminution des taux d'intérêt, mais, a-t-il assuré, « il n'y aura pas demain, ni dans les jours qui viennent, de "hair cut", de renoncement à la dette » car « les États membres n'y sont pas prêts ».
Pétrole
Large soutien à une prolongation de l'accord sur les quotas, selon Riyad
Le ministre saoudien de l'Énergie s'est dit confiant hier sur la perspective d'une prolongation des quotas de production de pétrole, peu avant la prochaine réunion de l'OPEP, qui visent à faire repartir le prix du baril à la hausse.
Khaled el-Faleh s'exprimait en amont d'une rencontre prévue jeudi entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie, au cours de laquelle devraient être renouvelés les quotas de production appliqués depuis janvier.
Il a précisé que son pays, premier exportateur de brut au monde, ainsi que l'Irak et les pays du Golfe membres de l'OPEP étaient favorables à cette extension et pourraient potentiellement être rejoints par « deux ou trois producteurs », et s'est voulu optimiste sur un retour à l'équilibre du marché d'ici au premier trimestre 2018.
La semaine dernière, Moscou et Riyad avaient appelé conjointement les pays producteurs à prolonger leurs quotas jusqu'au 31 mars 2018.
« Nous avons un engagement total de la partie russe, y compris du président Poutine lui-même », a déclaré Khaled el-Faleh à des journalistes en marge du sommet entre le président américain Donald Trump et des dirigeants du monde arabo-musulman à Riyad (voir page 6).
Face à la chute des prix du brut, les pays membres de l'OPEP s'imposent depuis janvier des limites de production, aux côtés de partenaires comme la Russie. Elles ne sont pour l'heure prévues que jusqu'à la fin juin.
« Malta Files »
« Il n'y a rien de secret », se défend Muscat
« Il n'y a rien de secret dans les Malta Files », une enquête de 13 médias européens sur les coulisses du paradis fiscal maltais, a assuré samedi Joseph Muscat, Premier ministre de Malte. « Rien dans les "Malta Files" n'est secret. Affirmer qu'il existe des sociétés offshore à Malte n'est pas correct du point de vue des faits », a assuré le chef du gouvernement de cette petite île de 430 000 habitants devant la presse. « Je dis que nous avons un système compétitif » du point de vue fiscal, a-t-il ajouté, estimant que « les plaintes des autres pays ne concernent pas l'existence même de sociétés » enregistrées à Malte mais originaires de ces pays, dont l'Allemagne (non nommée).
Selon le site français d'investigation Mediapart, Malte, qui préside jusqu'au 30 juin l'Union européenne, prive « les autres pays de deux milliards d'euros de recettes fiscales par an ». Selon Mediapart, l'enquête, dont la publication a débuté vendredi et s'étalera sur deux semaines, porte sur de « l'optimisation et de l'évasion fiscales, du blanchiment et de la corruption ».
En Allemagne, le Spiegel a cité BMW, BASF, Deutsche Bank, Puma, Merck, Bosch, Rheinmetall ou Lufthansa. Selon l'hebdomadaire italien L'Espresso, la péninsule est le pays le plus représenté dans les « Malta Files », avec près de 8 000 sociétés maltaises contrôlées par des actionnaires italiens.
Investissements
Le fonds de Softbank et de Riyad a levé 93 milliards de dollars
Softbank Vision, le fonds d'investissement de l'opérateur de téléphonie mobile japonais Softbank et de son partenaire saoudien, a levé près de cent milliards de dollars pour réaliser des investissements de long terme dans le secteur des hautes technologies, a-t-il indiqué samedi dans un communiqué.
Le SoftBank Vision Fund s'est vu assurer la participation de titans de l'industrie de la haute technologie comme Apple, Qualcomm et le taïwanais Foxconn, et il réunit à cette date 93 milliards de dollars, a précisé la même source.
« Le fonds vise un total de 100 milliards de dollars de capital », d'ici à la fin de la collecte des fonds, prévue dans six mois, a-t-il précisé.
Softbank avait annoncé en octobre un partenariat avec l'Arabie saoudite. Son fondateur, le milliardaire japonais Masayoshi Son, avait souligné son attention particulière pour « internet des objets », dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la robotique.