Rechercher
Rechercher

Liban - Tribune

Venu trop tôt, parti trop vite

Cinquante ans et quarante jours.
J'ai vécu avec Samir Frangié les années les plus stimulantes de ma vie en journalisme et en politique. Et depuis 40 jours je vis les moments les plus pénibles de l'après-Samir.
Mais y a-t-il vraiment un après Samir Frangié ?
Mon cadet d'une presque décennie, mon collaborateur à L'Orient-Le Jour, mon frère de combat au sein du Mouvement national, mon collègue aux assises du 14 Mars, il a toujours été, à travers toutes ces étapes, un inspirateur au niveau de la pensée, un exemple en matière de modestie et un battant de la lutte pour le Liban.
Venu de la gauche, Samir avait, bien avant et après le 14 Mars, fixé ses options souverainistes, pris les devants du combat contre tous les occupants, protégé bec et ongles la liberté de penser, puis défendu jusqu'à son dernier souffle les valeurs démocratiques.
À titre personnel, elle est bien lourde à porter l'absence de l'ami. Mais qu'en est-il du vide national ? Ce rassembleur de type macroniste est venu trop tôt et il est parti trop vite. Certes, les générations futures verront en lui un précurseur de ce que peut encore être le Liban de demain, si celui d'aujourd'hui parvenait à se débarrasser des clans qui nous gouvernent et qui nous portent à regretter le Liban de Béchara el-Khoury, Hamid Frangié ou Fouad Chéhab.
Faudrait-il revenir au Liban de papa pour espérer déboucher sur le Liban de nos enfants ? Sans aucun doute.
Samir Frangié n'a pas raté le coche.
C'est nous qui ne l'avons pas encore pris.

Cinquante ans et quarante jours.J'ai vécu avec Samir Frangié les années les plus stimulantes de ma vie en journalisme et en politique. Et depuis 40 jours je vis les moments les plus pénibles de l'après-Samir.Mais y a-t-il vraiment un après Samir Frangié ?Mon cadet d'une presque décennie, mon collaborateur à L'Orient-Le Jour, mon frère de combat au sein du Mouvement national, mon...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut