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L'UE repousse la création d'un QG militaire pour un différend avec Londres

L'Union européenne n'a pas pu formellement mettre sur pied jeudi son premier QG militaire en raison d'un différend avec le Royaume-Uni, la chef de la diplomatie européenne assurant toutefois que c'était "une question de jours".

L'UE "attend avec intérêt la mise en place effective, en tant qu'objectif à court terme, d'une capacité militaire de planification et de conduite (MPCC) au sein de l'état-major de l'UE à Bruxelles", selon les conclusions d'une réunion des ministres de la Défense des 28 à Bruxelles.

Cette unité, qui dirigera trois missions de conseil et de formation de l'UE en Afrique, "assumera la responsabilité, au niveau stratégique, de la planification et de la conduite opérationnelles des missions militaires de l'UE à mandat non exécutif", c'est-à-dire non combattantes, selon le texte.

Le ministère britannique de la Défense s'était dit mercredi soir "confiant" que cette unité serait "finalisée demain" comme prévu à l'occasion de cette réunion de l'UE. Mais il avait réitéré qu'aux yeux de Londres, elle ne pouvait être décrite comme "un quartier général, puisqu'elle ne rassemble que 20 personnes".

"Le problème de formulation est, de ce que je comprends, terminé", a voulu rassurer la Haute représentante de l'UE, Federica Mogherini, jeudi à l'issue de la réunion. "Désormais c'est une question de jours. Il faut juste finaliser cela d'un point de vue technique", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse.

En mars, Londres avait approuvé, avec les 27 autres Etats membres de l'UE, le principe de la création un embryon de QG militaire européen, limité à ce stade au commandement simultané de trois opérations de formation militaire de l'UE au Mali, en Somalie et en République centrafricaine.

L'UE espérait formellement mettre sur pied cette unité cette semaine, mais Londres a bloqué ce lancement, refusant le terme de "quartier général opérationnel" utilisé dans les documents juridiques pour la décrire. Le Royaume-Uni s'est également opposé à l'utilisation du terme de "commandant de mission", selon plusieurs sources diplomatiques.

Ce week-end, les 27 autres pays de l'UE avaient proposé une nouvelle version de ces documents sans le terme "quartier général opérationnel" mais cela n'a pas suffi à faire lever le véto britannique.
"Nous ne voulons pas (...) empêcher" des projets de l'UE, "mais juste travailler sur le langage pour être sûr que c'est tout-à-fait le bon", avait expliqué lundi le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson.

Les dirigeants européens ont fait du renforcement de la défense européenne une priorité et ils espéraient pouvoir afficher des premiers résultats dès leur prochain sommet de juin.
Les groupements tactiques de l'UE mis sur pied il y a dix ans, et qui n'ont jamais été utilisés, doivent ainsi être réformés pour qu'ils puissent être déployés plus rapidement et plus facilement.

Les 28 réfléchissent aussi aux critères devant s'appliquer aux pays qui voudront créer une "coopération permanente structurée" en matière de défense, comme prévu par le traité de Lisbonne, mais ce dossier est freiné par les deux approches diamétralement opposées en la matière prônées par Berlin et Paris.

L'Union européenne n'a pas pu formellement mettre sur pied jeudi son premier QG militaire en raison d'un différend avec le Royaume-Uni, la chef de la diplomatie européenne assurant toutefois que c'était "une question de jours".
L'UE "attend avec intérêt la mise en place effective, en tant qu'objectif à court terme, d'une capacité militaire de planification et de conduite (MPCC) au sein...