Plusieurs milliers de manifestants de l'opposition de droite albanaise ont demandé samedi dans les rues de Tirana la démission du Premier ministre Edi Rama, la condition qu'ils posent pour participer aux législatives du 18 juin, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Il n'y aura pas d'élections sans l'opposition. Un gouvernement de transition est la seule condition pour garantir des élections libres et honnêtes", a dit le chef du Parti démocrate (PD, centre droit), principale force de l'opposition, Lulzim Basha.
"Nous sommes prêts à résister!", lui a répondu la foule. Agitant des drapeaux albanais et des pancartes réclamant des "élections libres", les manifestants ont été tenus à distance du siège du gouvernement.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans la nuit précédent la manifestation, a indiqué la police sans fournir de précisions sur ce qui leur était reproché. Aucun incident n'a toutefois été relevé lors du défilé.
En campagne près de Tirana, Edi Rama a accusé la droite d'avoir comme objectif réel de "bloquer la réforme de la justice", étape cruciale de l'intégration à l'Union européenne.
Le commissaire européen à l'Elargissement, Johannes Hahn, a exprimé jeudi son inquiétude. "Les processus démocratiques doivent continuer même si certains décident de rester en arrière", a-t-il écrit dans un communiqué.
L'opposition albanaise campe devant le siège du gouvernement depuis trois mois et boycotte les travaux du Parlement.
L'Albanie est membre de l'OTAN depuis 2009 et a obtenu en 2014 le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne.
"Il n'y aura pas d'élections sans l'opposition. Un gouvernement de transition est la seule condition pour garantir des...
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