Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - France

Macron dévoile ses premiers candidats aux législatives

Le mouvement a présenté 428 candidats, 214 femmes et 214 hommes, dont 52 % n'ont pas d'expérience politique préalable.

Trois des 428 candidats investis pour les législatives par le parti du président élu Emmanuel Macron. De gauche à droite : le mathématicien Cédric Villani (médaille Fields), l’ancienne torera Marie Sara et Gaspard Gantzer, conseiller de communication de François Hollande. Photomontage AFP

Le mouvement politique du président français élu, Emmanuel Macron, a présenté hier 428 candidats pour bâtir une « majorité de changement » pour les prochaines législatives, avec plus d'une moitié de débutants en politique, et sans le ténor socialiste Manuel Valls pour lequel une solution de compromis a été trouvée.
« Jamais un mouvement politique français doté de 13 mois d'existence n'a porté l'audace d'investir, pour devenir députés, 52 % de nos citoyens qui n'ont pas un CV de professionnel de la politique », a déclaré le secrétaire général du mouvement La République en marche, Richard Ferrand. « La promesse de renouvellement est ainsi tenue », a-t-il dit, lors d'une conférence de presse, en rappelant la volonté du jeune centriste pro-européen largement élu le 7 mai de faire souffler un vent de renouveau en France. Seuls 5 % sont des députés sortants, tous de gauche.
La candidature de l'ex-Premier ministre Valls, qui a focalisé l'attention ces derniers jours sur fond de recomposition du paysage politique, a quant à elle débouché sur une solution de compromis. M. Valls ne répondait pas aux critères d'investiture car « aucun candidat ne peut être investi s'il a déjà fait trois mandats parlementaires », a expliqué M. Ferrand. Il n'était pas question de « passe-droit », mais pas question non plus de « donner l'impression d'humilier » : le mouvement de M. Macron a donc décidé de ne pas lui opposer de candidat dans son fief de l'Essonne, au sud de Paris. « Je suis déterminé à porter les couleurs qui sont celles du progrès (...) et je serai de toute façon engagé dans la majorité présidentielle », a de son côté affirmé M. Valls sur la chaîne BFMTV.

Recyclage
La décision de ce dernier de rallier la majorité présidentielle, au motif que « le Parti socialiste est mort », a suscité une pluie de critiques dans son camp, déstabilisé par la défaite cinglante du socialiste Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle (6,36 % des voix). Une vingtaine de députés sortants, la plupart socialistes, ont tout de même été investis. En campagne dans le Nord, François Baroin, chef de file de la droite (Les Républicains) pour les législatives, s'est engouffré dans la brèche, qualifiant les investitures du camp Macron « d'opération de recyclage du Parti socialiste en déshérence ». Figure également sur la liste Gaspard Gantzer (37 ans), conseiller de communication du président sortant.
Par ailleurs, cette liste a fortement contrarié le président du MoDem François Bayrou qui souhaitait davantage de places pour son parti. Après avoir noté que cette liste n'a pas « l'assentiment » de son parti, il a déclaré à l'AFP que le bureau du MoDem était convoqué vendredi et a souhaité que « dans les heures qui viennent, un mouvement de raison permette des investitures communes dans toutes les circonscriptions, comme Emmanuel Macron et moi en sommes convenus depuis le premier jour de notre entente ».
Selon M. Ferrand, les 428 candidatures sélectionnées, à partir de 19 000 dossiers reçus, couvrent « l'ensemble du spectre politique ». Elles témoignent aussi d'un engagement de parité avec 214 femmes et 214 hommes. La liste, qui doit encore être complétée avec l'annonce la semaine prochaine des 148 derniers candidats, comprend des profils atypiques tels le mathématicien Cédric Villani (médaille Fields, 43 ans et look de dandy) en banlieue parisienne; Marie Sara (52 ans), ancienne vedette de corrida à cheval, éleveuse de taureaux et ex-épouse du tennisman Henri Leconte (elle affrontera le député Front national sortant Gilbert Collard dans sa circonscription du Sud) ; ou encore Marion Buchet (35 ans), pilote de chasse dans l'armée de l'air, investie en Meurthe-et-Moselle.
Par ailleurs, pour l'instant, le mouvement ne présente pas de candidat contre plusieurs élus de droite, comme l'ancien ministre Bruno Le Maire, ce qui laisse la porte ouverte à d'éventuels transferts.
La victoire d'Emmanuel Macron (39 ans), sans attache partisane, sans expérience électorale et sans parti structuré, a semé le trouble dans les partis traditionnels, à droite comme à gauche, entre tentation de ralliement et quête de revanche aux élections des 11 et 18 juin. La passation des pouvoirs aura lieu dimanche entre le socialiste François Hollande et M. Macron, qui doit ensuite annoncer le nom de son Premier ministre. « Je suis pour la réussite de mon pays, je souhaite qu'Emmanuel Macron puisse réussir le mandat qui lui a été confié », a déclaré hier le président sortant.
Pour réussir, le plus jeune président de l'histoire moderne en France a besoin d'une majorité claire à l'Assemblée, qui compte 577 sièges. Les députés doivent en effet voter la confiance au nouveau Premier ministre et au gouvernement formé dans la foulée des élections : des noms d'élus de la droite modérée, comme celui du maire du Havre, Édouard Philippe, circulent comme choix possible pour prendre la tête du cabinet.
Source : AFP

Le mouvement politique du président français élu, Emmanuel Macron, a présenté hier 428 candidats pour bâtir une « majorité de changement » pour les prochaines législatives, avec plus d'une moitié de débutants en politique, et sans le ténor socialiste Manuel Valls pour lequel une solution de compromis a été trouvée.« Jamais un mouvement politique français doté de 13 mois...

commentaires (2)

Ca promet...

NAUFAL SORAYA

08 h 51, le 12 mai 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ca promet...

    NAUFAL SORAYA

    08 h 51, le 12 mai 2017

  • Le théâtre continue! Macron n'a pas été élu sur la base de son expérience passée (pour le moins catastrophique!) ou de son projet futur (entouré d'un flou artistique), mais seulement sur sa bonne mine. De même, il nous présente des candidats dont la principale caractéristique est leur complète ignorance dans le domaine politique, qu'ils compensent par des qualités personnelles qui devraient les rendre populaires. la recette ayant bien fonctionné une fois, il est logique de la renouveler, et il est probable que le tour réussira à nouveau. La politique, en France devenue un spectacle d'illusionniste!

    Yves Prevost

    07 h 33, le 12 mai 2017

Retour en haut