Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - États-Unis

Le FBI donne des gages au Congrès sur l’enquête russe

Le directeur par intérim et ancien n° 2 du FBI, Andrew McCabe, a rassuré le Congrès sur l’indépendance de l’enquête sur les ingérences russes durant la campagne électorale présidentielle. Alex Wong/Getty Images/AFP

Le directeur par intérim du FBI a cherché à rassurer le Congrès américain, hier, sur l'indépendance de l'enquête sur les ingérences russes durant la campagne électorale, deux jours après le limogeage soudain par le président Donald Trump de l'ancien directeur, James Comey.
« Le travail des hommes et des femmes du FBI continue quels que soient les changements de circonstances, quelles que soient les décisions », a déclaré Andrew McCabe, ancien n° 2 du FBI, lors d'une audition au Sénat. « Il n'y a eu aucune tentative d'entraver notre enquête à ce jour. On ne peut pas empêcher les hommes et femmes du FBI de faire ce qu'il faut, protéger les Américains et défendre la Constitution », a-t-il dit. Plus tard, interrogé par un sénateur démocrate, il s'est engagé à ne pas informer M. Trump ou la Maison-Blanche sur le statut de ces investigations. Et il a promis de prévenir le Congrès en cas de tentative du pouvoir d'intervenir dans l'enquête – qualifiée de « hautement importante » –, alors même que la Maison-Blanche tente d'en minimiser l'importance et appelle à tourner la page.
Au risque d'agacer le président, M. McCabe a rendu un hommage appuyé à M. Comey, soulignant qu'avoir été son adjoint avait été « le plus grand privilège et honneur de sa vie professionnelle ». « Je peux aussi vous dire que le directeur Comey était largement soutenu au sein du FBI, et le reste encore aujourd'hui », a-t-il dit, dans une cinglante réponse à la Maison-Blanche qui affirme depuis mardi que M. Comey avait perdu la confiance de ses agents.
Cette audition était la première apparition en public d'Andrew McCabe, qui a pris temporairement les rênes de la police fédérale au pied levé, en attendant la nomination et la confirmation d'un successeur à M. Comey. L'audition devant la commission du Renseignement du Sénat, consacrée aux menaces mondiales, incluait aussi cinq hauts responsables du renseignement.

Trump furieux
Officiellement, le président a congédié le patron du FBI pour sa gestion de l'affaire des e-mails d'Hillary Clinton, comme il en a le droit, bien qu'il ait été nommé pour 10 ans par Barack Obama en 2013. Mais l'opposition démocrate et plusieurs élus de la majorité républicaine, sans compter de nombreux experts et anciens responsables gouvernementaux, doutent à haute voix des motifs avancés par la Maison-Blanche, soupçonnant une tentative d'étouffement, ou du moins d'intimidation.
Le FBI enquête depuis l'été dernier sur les ingérences russes dans la campagne électorale, et notamment sur une éventuelle « coordination » entre des membres de l'équipe de campagne de M. Trump et la Russie. C'est M. Comey lui-même qui a confirmé, en mars au Congrès, que le FBI s'intéressait à une éventuelle collusion.
M. Trump s'agace de voir chaque jour cette affaire alimenter la chronique médiatique et empoisonner le début de son mandat. Il a déjà été contraint de se séparer de son premier conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn, un personnage qui intéresse de près les enquêteurs en raison d'un voyage rémunéré à Moscou et de conversations avec l'ambassadeur russe à Washington. Selon le Washington Post, M. Trump était de plus en plus furieux ces derniers jours chaque fois que l'affaire russe était mentionnée à la télévision, et a pris la décision le week-end dernier de se débarrasser de M. Comey.
M. Trump a néanmoins affirmé hier qu'il avait toujours eu l'intention de limoger le patron du FBI. « J'allais le limoger quelles que soient les recommandations », a déclaré le président à la télévision NBC, fragilisant les explications mouvantes de son administration sur les raisons de ce limogeage. Le vice-président Mike Pence et plusieurs officiels de la Maison-Blanche avaient insisté mercredi sur le fait que M. Trump avait limogé James Comey sur les recommandations de son ministre de la Justice, Jeff Sessions, et de son adjoint, Rod Rosenstein. « C'est un hâbleur, un fanfaron », a ajouté le président.

Source : AFP

Le directeur par intérim du FBI a cherché à rassurer le Congrès américain, hier, sur l'indépendance de l'enquête sur les ingérences russes durant la campagne électorale, deux jours après le limogeage soudain par le président Donald Trump de l'ancien directeur, James Comey.« Le travail des hommes et des femmes du FBI continue quels que soient les changements de circonstances, quelles...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut