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Santé - Asthme

Un seul mot d’ordre pour le malade asthmatique : le respect du traitement

À l'occasion de la Journée mondiale de l'asthme, les spécialistes rappellent qu'au Liban, près de 40 % des patients n'ont pas leur maladie contrôlée.

Les inhalateurs constituent le traitement de fond dans la prise en charge de l’asthme. Photo Bigstock

Et si on parlait d'asthme ? À l'occasion de la Journée mondiale de la maladie, fixée au premier mardi du mois de mai, les spécialistes ont saisi l'occasion pour inciter, une fois de plus, les patients à contrôler leur affection. Le mot d'ordre reste : l'adhérence au traitement.
« L'asthme n'est pas une maladie fatale s'il est bien contrôlé, insiste la Dr Mirna Waked, pneumologue. Bien qu'elle ne soit pas guérissable, la maladie est dans la plupart des cas parfaitement gérable et contrôlable à condition de suivre les consignes médicales. » C'est ce qui a d'ailleurs poussé la Global Initiative for Asthma (GINA – Initiative mondiale pour l'asthme) à placer la Journée mondiale de l'asthme cette année sous le thème « Contrôlez votre asthme, ne le laissez pas vous dominer ».
L'asthme est une maladie respiratoire chronique qui touche quelque 150 millions de personnes dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Au Liban, la maladie est diagnostiquée auprès de 6 % des enfants en âge scolaire (entre 5 et 15 ans). Cette maladie inflammatoire affecte les voies aériennes. Elle se manifeste par une gêne à la respiration, des essoufflements, une dyspnée, une toux et des sifflements dans la poitrine, une migraine ou des cernes autour des yeux.
« Si on ne ressent pas les symptômes de la maladie, cela ne signifie pas que l'on est guéri, affirme la Dr Waked. D'où la nécessité de poursuivre le traitement. Or au Liban, comme partout dans le monde, les spécialistes sont confrontés au problème sempiternel de la non-adhérence du patient au traitement. Celui-ci l'interrompt une fois qu'il se sent mieux. Or cela n'a pour effet qu'aggraver la maladie qui pourrait se déclarer de nouveau à n'importe quel moment. Les symptômes seraient alors accrus. »
Selon les estimations mondiales, près de 70 % des patients asthmatiques dans le monde ne respectent pas le traitement. Au Liban, malgré tous les médicaments disponibles, près de 40 % des patients n'ont pas leur maladie contrôlée. Il s'agit essentiellement d'une mauvaise prise des médicaments, d'une non-adhérence au traitement et d'un manque de connaissances concernant l'asthme. À cela s'ajoutent les idées préconçues concernant les inhalateurs. « Les patients les fuient et leur préfèrent les traitements oraux, constate la Dr Waked. En fait, les patients ont honte des inhalateurs. Ils les trouvent encombrants. De plus, un traitement par inhalation est perçu comme étant un gadget plutôt qu'un traitement efficace. Or les inhalateurs constituent le traitement de fond dans la prise en charge de l'asthme. »

Corticophobie
La Dr Waked met en outre l'accent sur la nécessité de dissiper les mythes qui entourent les corticostéroïdes en inhalation. « La corticophobie, c'est-à-dire la peur de la cortisone, reste la principale peur relative aux effets indésirables de ces traitements, à laquelle s'ajoute la peur de la prise de poids et des effets de ces traitements sur les os, explique la Dr Waked. Ces peurs sont exagérées. La cortisone prise en inhalation a moins d'effets indésirables que celle administrée en traitement oral ou en injection. »
Rappelons que les causes de l'asthme sont toujours inconnues. La prédisposition génétique constitue un facteur de risque de la maladie. Toutefois, ce sont les facteurs environnementaux qui contribuent au déclenchement de l'asthme, notamment les moquettes, les acariens, les phanères d'animaux, principalement ceux du chat et des cafards, le pollen et les moisissures. À cela s'ajoutent des facteurs irritants, comme la fumée de tabac, la pollution, l'humidité, le changement de températures et les odeurs fortes. L'asthme est exacerbé par le changement de saison, notamment au printemps. En cette période donc, un traitement prophylactique s'impose.
« Il faut éduquer les patients à leur maladie. Après tout, l'éducation reste l'un des facteurs-clés du succès du traitement », conclut la Dr Waked.

Et si on parlait d'asthme ? À l'occasion de la Journée mondiale de la maladie, fixée au premier mardi du mois de mai, les spécialistes ont saisi l'occasion pour inciter, une fois de plus, les patients à contrôler leur affection. Le mot d'ordre reste : l'adhérence au traitement.« L'asthme n'est pas une maladie fatale s'il est bien contrôlé, insiste la Dr Mirna Waked, pneumologue. Bien...

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