L'islamiste présumé arrêté vendredi aux abords d'une base militaire au nord-ouest de Paris avait prêté allégeance aux jihadistes du groupe Etat islamique dans une clé USB découverte dans sa voiture, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Plusieurs drapeaux de l'EI ont également été découverts sur le suspect, dans sa voiture et près de la base militaire d'Evreux, à une centaine de kilomètres de Paris, ont ajouté ces sources. Un fusil à pompe a aussi été découvert dans un fourré près de l'endroit où l'individu, un ancien militaire de 34 ans surveillé pour sa radicalisation islamiste, a été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi.
Cette arrestation intervient à deux jours du 2ème tour de l'élection présidentielle, qui oppose le centriste Emmanuel Macron, donné favori dans les sondages, à la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen, sur fond de menace terroriste très élevée en France.
D'après ses premières déclarations en garde à vue, le suspect a affirmé aux enquêteurs avoir préparé une revendication au nom de l'Etat islamique, enregistrée sur la clé USB, a rapporté une autre source proche de l'enquête. "Des photos de lui habillé en combattant avec les épaulettes et le bandeau de l'EI" ont également été trouvées dans cette clé USB, selon ces sources proches du dossier.
Cet ancien militaire converti à l'islam était sous étroite surveillance depuis 2014 par les gendarmes pour sa radicalisation. Il avait fait l'objet de deux perquisitions administratives en 2015 et 2017. Il avait aussi été visé par une enquête judiciaire pour avoir cherché à se procurer des armes, mais les investigations n'avaient pas abouti.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, sa voiture a été repérée près de la base aérienne d'Évreux, en Normandie. Des recherches ont été lancées et l'homme a été interpellé alors qu'il regagnait son véhicule.
Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer si le suspect était sur le point de commettre une action violente ou s'il procédait à des préparatifs.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie vendredi matin de l'enquête.
Le soir du 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, un policier avait été tué sur l'avenue des Champs-Elysées, au coeur de Paris. L'attaque avait été revendiquée par le groupe Etat islamique, à l'origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts dans le pays depuis janvier 2015.
Plusieurs drapeaux de l'EI ont également été découverts sur le suspect, dans sa voiture et près de la base militaire d'Evreux, à une...