L'ex-candidat socialiste Benoît Hamon appelle dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde à un vote "difficile mais évident" en faveur d'Emmanuel Macron pour contrer l'autre finaliste, la présidente du Front national Marine Le Pen.
Le député, qui a récolté 6,4% des voix le 23 avril, avait appelé à voter pour le candidat d'En Marche! dès le soir de sa défaite. Il réitère sa consigne à quatre jours du second tour de l'élection présidentielle, tout en s'opposant "sans ambiguïté" au projet du candidat favori des sondages dans la course à l'Elysée.
"Dimanche prochain, je voterai contre l'extrême droite au moyen du bulletin portant le nom d'Emmanuel Macron", écrit Benoît Hamon, classé à l'aile gauche du PS. "L'acte sera difficile, mais le choix évident. Cet acte ne vaut en rien soutien à son projet, auquel je m'opposerai sans ambiguïté".
Le résultat de dimanche "sera un soutien à la République et non à sa politique. Ni même à sa campagne, aussi dangereusement maladroite qu'arrogante, elle-même empreinte d'un populisme qui aggrave une indifférenciation toxique pour le débat public", ajoute-t-il.
Appelant à "distinguer un adversaire politique d'une ennemie de la République", l'ex-candidat met en garde contre la tentation de l'abstention et du vote blanc, des possibilités laissées ouvertes par le représentant de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui avait remporté 19,6% des suffrages au premier tour.
Par cette tribune, Benoît Hamon se distingue aussi clairement de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, qui dit souhaiter la réussite du quinquennat du candidat d'En Marche!, pour qui il avait appelé à voter dès le premier tour de l'élection présidentielle.
"Voter Emmanuel Macron est un choix évident et un acte cohérent pour ceux qui à gauche veulent la réussite de son quinquennat, pour la France", a écrit Manuel Valls sur Twitter.
Anciens adversaires à la primaire du PS en janvier, Benoît Hamon et Manuel Valls représentent deux courants diamétralement opposés du Parti socialiste, dont l'ex-Premier ministre a d'ores et déjà annoncé "la mort".
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