Corée du Nord: l'ambassadeur américain pressenti en Chine promet de maintenir la pression

L'ambassadeur américain pressenti en Chine a promis mardi qu'il maintiendrait la pression sur le président Xi Jinping, qu'il connaît depuis plus de 30 ans, à propos de la crise nord-coréenne.
Faire cesser les programmes militaires nucléaire et balistique interdits de Pyongyang est devenu une priorité du président Donald Trump.
Il a dépêché vendredi dernier son chef de la diplomatie Rex Tillerson au Conseil de sécurité de l'ONU pour y réclamer un renforcement des sanctions et que Pékin use de son "levier économique unique" afin de faire plier son allié communiste.

Interrogé lors de son audition de confirmation au Sénat comme futur ambassadeur des Etats-Unis en Chine, Terry Branstad, gouverneur républicain de l'Iowa, a assuré qu'il exigerait de Pékin une application stricte des résolutions existantes du Conseil de sécurité contre le régime du dirigeant nord-coréen Kim Jung-Un.

Les Chinois "ne se sont pas conformés à ces résolutions des Nations unies et je pense que ce qui se passe actuellement avec la Corée du Nord est un bon exemple de la raison pour laquelle cela doit changer", a plaidé M. Branstad. Il a été choisi par Donald Trump et il doit, comme pour tous les postes d'ambassadeurs et ministériels, être confirmé par des commissions sénatoriales.
"Ils reconnaissent que cette obsession nucléaire du régime nord-coréen (...) représente une grave menace pour l'humanité", a ajouté le gouverneur. Il a dit compter sur sa "relation de longue date avec le dirigeant chinois" Xi Jinping pour lui "exprimer (sa) volonté sincère de travailler avec (lui)".

L'Etat américain de l'Iowa exporte vers la Chine quelque 1,4 milliard de dollars par an de produits agricoles comme du soja et du porc et M. Branstad est réputé connaître M. Xi depuis 1985 lorsqu'il s'était rendu en Chine comme cadre agricole.

Le président Trump, après avoir menacé la Chine de "guerre commerciale" et de l'avoir accusée de "manipuler" sa monnaie au détriment des Etats-Unis, a fait volte-face en avril en estimant notamment qu'il avait su créer une "alchimie" avec le président Xi.