Brèves

Territoires palestiniens
Grève générale en soutien aux grévistes de la faim
Les Palestiniens ont observé hier une grève générale lors d'une journée de solidarité avec les grévistes de la faim dans les prisons israéliennes. À Ramallah, les rues sont restées inhabituellement vides, les transports étant en grève tandis que les rideaux de fer des magasins étaient baissés et fermés par des cadenas dans le centre de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, ont constaté les journalistes de l'AFP. Le suivi de la grève générale en Cisjordanie « est sans précédent depuis des années », a dit à l'AFP Khalil Rizeq, qui dirige l'Union des chambres de commerce palestiniennes. Dans la bande de Gaza, autre territoire palestinien distant de quelques dizaines de kilomètres de la Cisjordanie mais gouverné par le Hamas, grand rival de l'Autorité palestinienne, les institutions publiques comme les écoles non administrées par l'ONU ou les banques sont restées fermées. Cette journée a été également marquée par des heurts limités avec l'armée israélienne en Cisjordanie occupée.

Tirs israéliens contre une position du Hamas à Gaza
Un char israélien a ouvert le feu hier sur une position du Hamas dans la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne disant riposter à des tirs en provenance de l'enclave palestinienne. Des soldats israéliens avaient essuyé des tirs dans la matinée le long de la barrière qui ferme hermétiquement les frontières israéliennes avec la bande de Gaza, a rapporté l'armée. L'incident s'est produit au sud de la bande de Gaza, a-t-elle précisé. Un char israélien a répliqué en prenant pour cible un poste du Hamas dans le sud de l'enclave, a-t-elle ajouté. Aucune victime n'a été rapportée de part et d'autre. Israël dit tenir le Hamas pour responsable de ce qui se passe dans la bande de Gaza, même si la paternité des tirs peut revenir à des groupes concurrents.

Conflit
Deux gardes-frontières saoudiens tués à la frontière avec le Yémen
Deux sergents saoudiens sont morts hier dans l'explosion d'une mine suivie par un tir de roquette en provenance du Yémen, a annoncé le ministère saoudien de l'Intérieur. Ils ont trouvé la mort lors d'une patrouille à la frontière dans la province saoudienne de Jazane (Sud), a précisé un porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle SPA. L'attaque est survenue au lendemain de l'annonce par les autorités saoudiennes de la mise en échec d'une attaque imputée aux rebelles houthis du Yémen qui, selon Riyad, ont lancé un bateau bourré d'explosifs contre une installation pétrolière de la même province. Le bateau – qui était contrôlé à distance – a été intercepté, a précisé Riyad.

Afghanistan
Deux militaires américains tués au combat dans l'est du pays
Deux militaires américains sont morts dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'est de l'Afghanistan lors de combats qui les ont opposés à des membres de l'organisation État islamique (EI), a annoncé hier un porte-parole du Pentagone. Le capitaine Jeff Davis a précisé que l'incident s'était produit dans la province de Nangarhar qui jouxte le Pakistan. Des soldats américains y combattent des groupes soupçonnés d'appartenir à l'EI. C'est dans cette province que les États-Unis ont largué à la mi-avril la « mère de toutes les bombes », un engin présenté comme la bombe conventionnelle la plus puissante jamais utilisée en zone de combat.

Terrorisme
Arrestation d'un soldat allemand suspecté d'un projet d'attentat
Un soldat de l'armée allemande stationné en France, se faisant passer pour un réfugié syrien, a été arrêté par la police qui le soupçonne d'avoir projeté un attentat visant peut-être des étrangers, a indiqué hier le parquet. Le soldat a été interpellé mercredi, en même temps qu'un étudiant allemand de 24 ans, soupçonné d'avoir été « impliqué dans les possibles préparatifs d'attentat », a précisé le parquet dans un communiqué. Le suspect principal est un lieutenant de 28 ans de la Bundeswehr, stationné à Illkirch, dans la banlieue de Strasbourg, où se situe une importante base militaire franco-allemande. Le parquet a parlé des convictions « xénophobes du soldat de la Bundeswehr », pouvant laisser penser à un acte contre des étrangers. En s'intéressant à lui, les enquêteurs allemands ont découvert qu'il avait réussi à se faire enregistrer en décembre 2015 dans son pays comme demandeur d'asile syrien, alors qu'il ne parle pas arabe.

Un homme suspecté de vouloir commettre une attaque arrêté à Londres
Armé de couteau et suspecté de vouloir commettre une attaque terroriste, un homme a été arrêté hier après-midi à Londres, à proximité du Parlement de Westminster, théâtre d'un attentat au mois de mars, a annoncé la police. Âgé de 27 ans, l'homme a été arrêté « pour suspicion de possession d'armes » et « suspicion de commission, préparation et commission d'actes de terrorisme », a précisé Scotland Yard dans un communiqué. Il a été placé en garde à vue. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Scotland Yard a indiqué que personne n'avait été blessé au cours de l'incident qui ne présente « plus de menace immédiate ».

Brexit
Londres ne doit pas se faire d'« illusions », prévient Merkel
Angela Merkel a engagé hier le bras de fer sur le Brexit en prévenant à son tour les Britanniques de n'attendre aucune mansuétude de l'Europe dans les négociations, juste avant un sommet de l'UE sur le sujet. « Un pays tiers ne bénéficiera pas des mêmes droits, ou de droits plus avantageux, qu'un pays membre » de l'Union européenne, a dit la chancelière allemande devant la Chambre des députés à Berlin. « Peut-être pensez-vous que tout ceci est évident, mais je dois malheureusement le dire aussi clairement car j'ai le sentiment que certains en Grande-Bretagne se font encore des illusions à ce sujet », a ajouté Angela Merkel. Elle s'exprimait pour donner la position allemande à deux jours d'un sommet européen qui doit fixer les lignes rouges de l'Union européenne dans les négociations sur le Brexit, et au lendemain d'une rencontre à Londres entre Theresa May et des responsables européens.

Mer Noire
Un navire espion russe coule à l'entrée du détroit du Bosphore
Le vaisseau russe, baptisé « Liman », et le navire de transport de bétail « Youzarsif H. », battant pavillon togolais, se sont percutés à l'entrée du détroit du Bosphore pour des raisons vraisemblablement accidentelles, dans une zone enveloppée d'un épais brouillard. L'ensemble des 78 membres d'équipage du Liman ont été secourus par les gardes-côtes turcs, avec l'aide du navire de bétail, a indiqué le ministre turc des Transports Ahmet Arslan à la chaîne A Haber. La collision s'est produite au large de la ville côtière turque de Kilyos (également appelée Kumköy), à proximité de l'entrée du Bosphore, emprunté chaque mois par des dizaines de navires russes qui participent aux opérations militaires en Syrie. Le trajet du vaisseau russe, un ancien navire de recherche construit en 1970 et reconverti en navire espion en 1989, n'était pas connu dans l'immédiat.

Turquie
L'AKP tiendra un congrès extraordinaire le 21 mai
Le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie, l'AKP, doit tenir le 21 mai un congrès extraordinaire au cours duquel le président Recep Tayyip Erdogan briguera sa direction après sa victoire au référendum sur ses pouvoirs, ont annoncé hier les médias. Le rétablissement des liens entre le président et son parti est l'une des principales dispositions de la réforme constitutionnelle approuvée par référendum le 16 avril. La chaîne d'information NTV et le quotidien Hürriyet, citant un responsable de l'AKP, ont affirmé que M. Erdogan sera candidat lors de ce congrès à la présidence du parti, au pouvoir en Turquie depuis 2002. M. Erdogan, qui a cofondé l'AKP en 2001, avait dû renoncer à la direction du parti en 2014 lorsqu'il avait été élu président de la République.