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Liban - CITOYEN GROGNON

Y a pas de quoi pavoiser !

Les Forces de sécurité intérieure crient victoire depuis quelques jours, annonçant triomphalement un bilan positif et une baisse de 22 % du nombre de morts sur les routes. Mêmes chiffres, à quelques décimales près, pour le nombre d'accidents de la route et de blessés.

Sauf que les données comparatives publiées par la direction des forces de l'ordre, deux ans jour pour jour après le début de l'application du nouveau code de la route, s'étalent aussi sur deux ans : le cumul des chiffres d'avril 2015 à avril 2017 est comparé au cumul des statistiques d'avril 2013 à avril 2015. On se demande pourquoi !
Aucun chiffre annuel, donc, à se mettre sous la dent. Pas la moindre possibilité d'établir une courbe comparative. Pas la moindre analyse explicative.

Un rapide calcul sur base des données officielles publiées l'année précédente permet en revanche de constater une augmentation des victimes sur les routes entre avril 2016 et avril 2017, de 491 à 525 morts... Tout en prenant ces chiffres avec des pincettes, car très loin de ceux affichés par les associations de sécurité routière, les années précédentes.

De quelles victimes parle-t-on ? Les populations réfugiées, qui comptent près de 2 millions de personnes, sont-elles comptabilisées ? Qu'en est-il des piétons dont personne ne semble se soucier et qui se font écraser tous les jours, sur l'ensemble du territoire ? Bonjour la transparence !

Pour être juste, le nouveau code de la route a bien été mis en place. Mais son application n'est que partielle, voire sélective, avec les moyens du bord et un manque criant de policiers qualifiés. Y a qu'à voir le flic de faction au carrefour du coin, pianoter sur son téléphone dès que l'envie lui prend, ignorant superbement automobilistes, motards ou piétons récalcitrants. Des contraventions sont certes distribuées, largement, jusqu'à l'excès, souvent. Mais cela demeure insuffisant.

Y a vraiment pas de quoi pavoiser ! Et pour cause, le chaos règne toujours en maître sur les routes libanaises. Et c'est au quotidien que se comptent les morts, victimes de chauffards inconscients roulant à tombeau ouvert, victimes aussi de leur propre impudence, sans parler de l'état lamentable du réseau routier.

Y a qu'à se lancer dans un simple exercice d'observation et pas seulement dans la capitale. Les mauvaises habitudes ont la vie dure. Sur l'ensemble des axes du pays, on continue de prendre les routes pour des circuits de formule1. On double à droite, on slalome entre les véhicules, on talonne la voiture de devant, on fait des queues de poisson. Les feux rouges, on tente bien de les respecter, mais on finit toujours par en brûler un, voire plus. On prend aussi le volant après avoir sifflé plusieurs verres. « So what ? » rétorquent encore certains. Et puis les sens interdits n'ont de secret pour personne. Quant aux deux-roues, ils continuent de sévir impunément, à chaque coin de rue, à chaque carrefour.

Et ce n'est pas fini !
À ces habitudes ancrées dans nos mœurs, s'ajoutent de nouvelles tendances. Des tendances « in », dirons-nous malheureusement : ces familles entières, nourrissons y compris, qui se déplacent sur des motos de fortune. Sans parler de l'usage du téléphone portable au volant, et pas seulement par la gent féminine.
C'est à se demander si la sécurité routière est bien la priorité de nos dirigeants !

Les Forces de sécurité intérieure crient victoire depuis quelques jours, annonçant triomphalement un bilan positif et une baisse de 22 % du nombre de morts sur les routes. Mêmes chiffres, à quelques décimales près, pour le nombre d'accidents de la route et de blessés.
Sauf que les données comparatives publiées par la direction des forces de l'ordre, deux ans jour pour jour après le...

commentaires (2)

SI LA SECURITE ROUTIERE N,EST PAS LA PRIORITE DES DIRIGEANTS... ET ELLE NE L,EST SUREMENT PAS... ELLE N,EST PAS AUSSI ET MALHEUREUSEMENT CELLE DES CITOYENS LES PREMIERS CONCERNES !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 14, le 27 avril 2017

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Commentaires (2)

  • SI LA SECURITE ROUTIERE N,EST PAS LA PRIORITE DES DIRIGEANTS... ET ELLE NE L,EST SUREMENT PAS... ELLE N,EST PAS AUSSI ET MALHEUREUSEMENT CELLE DES CITOYENS LES PREMIERS CONCERNES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 14, le 27 avril 2017

  • Le pays est plein de libanais du Liban, engence hypocrite entre toutes puisqu'elle se comporte normalement dès qu'elle met le pied dans un pays où elle juge que le risque de sanction est réel. Autrement dit, ici où l'irrespect est de mise, les flics ne sont pas pris au sérieux. Peut-être que les flics aussi sont des libanais du Liban. Ah ... Peut-être un début d'expli cation.

    M.E

    08 h 08, le 27 avril 2017

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