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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad se défend après l’attaque contre Khan Cheikhoun

Le président syrien Bachar el-Assad (à droite) interviewé, mercredi, à Damas, par Sammy Ketz, chef du bureau de l’AFP à Beyrouth. Service de presse de la présidence syrienne/HO/AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en cause les pays occidentaux pour avoir monté l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, à l'origine de fortes tensions entre Washington et Moscou dont les relations sont « au plus bas ».
Dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP, à Damas, M. Assad a affirmé que son armée n'était pas responsable de l'attaque présumée qui a provoqué, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), la mort de 87 civils dans cette ville rebelle du Nord-Ouest syrien, le 4 avril. « Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100 % », a déclaré le chef de l'État syrien, qui s'exprimait pour la première fois depuis cette attaque qui a provoqué un vif choc dans le monde. « Notre impression est que l'Occident, principalement les États-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque » menée, le 7 avril, par les États-Unis contre une base aérienne du régime syrien, a-t-il ajouté. « Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'ont pas été affectées par cette frappe », a affirmé M. Assad.
Pour l'administration américaine, il n'y a « pas de doute » que le régime de Damas est responsable de l'attaque chimique présumée. Et M. Trump a jugé « possible » que la Russie, principal allié de Damas, ait été au courant de cette attaque. Hier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué que l'attaque chimique constituait « une allégation crédible », selon les évaluations préliminaires de ses experts. Dans son entretien à l'AFP, M. Assad a assuré que son régime ne possédait plus d'armes chimiques depuis leur destruction en 2013. « Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...). Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées. »

Tensions russo-US
Le regain de tension entre Américains et Russes a été palpable durant la première visite du secrétaire d'État Rex Tillerson à Moscou, où il a rencontré mercredi le président Vladimir Poutine, après le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. M. Tillerson a déploré le « faible niveau de confiance entre (nos) deux pays ».
« À l'heure actuelle, nous ne nous entendons pas du tout avec la Russie », a reconnu M. Trump à Washington, mercredi aussi, en évoquant une « relation peut-être au plus bas (niveau) de tous les temps ». Mais hier, il s'est dit convaincu que les choses iront mieux : « Les choses vont s'arranger entre les États-Unis et la Russie », a-t-il écrit sur son compte Twitter. « Le moment venu, tout le monde reviendra à la raison et il y aura une paix durable », a ajouté M. Trump. M. Poutine a, lui, estimé que les relations bilatérales s'étaient détériorées depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de M. Trump, qui avait pourtant prôné au début de sa présidence un rapprochement avec Moscou.
Dans une autre illustration des divisions internationales sur la Syrie, la Russie a opposé, mercredi, son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, et réclamant une enquête sur l'attaque de Khan Cheikhoun. C'est la 8e fois depuis le début de la guerre civile que Moscou bloque toute action de l'ONU contre son allié syrien. Washington, Londres et Paris ont protesté avec force. Toujours interrogé par l'AFP, M. Assad a affirmé qu'il n'accepterait « qu'une enquête impartiale » sur Khan Cheikhoun, en « s'assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûr qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques ».
À Moscou encore, M. Tillerson, qui avait semblé s'accommoder fin mars d'un maintien au pouvoir du président syrien, a réclamé le départ « organisé » de M. Assad dans le cadre d'une transition politique. Mais M. Lavrov a rappelé les précédents chaos provoqués, selon lui, par les chutes des « dictateurs » irakien, Saddam Hussein, ou libyen, Mouammar Kadhafi.
Enfin, sur le terrain, une frappe de la coalition internationale luttant contre l'État islamique (EI) a tué par erreur, mardi, 18 combattants alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS), dans le nord-est du pays près de la ville de Tabqa, a indiqué hier le Commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom). Selon ce dernier, ce sont les FDS elles-mêmes qui ont identifié les combattants visés par la frappe comme des jihadistes.
Source : AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en cause les pays occidentaux pour avoir monté l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, à l'origine de fortes tensions entre Washington et Moscou dont les relations sont « au plus bas ».Dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP, à Damas, M. Assad a affirmé que son armée n'était pas responsable de l'attaque présumée qui a...

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