Le top et le flop de la semaine

Le top : le ministre de l'Environnement, Tarek el-Khatib
Il ne s'agit pas de politique. Loin de là. Mardi, le ministre de l'Environnement, Tarek el-Khatib, a exposé au cours d'une conférence de presse les différents aspects de la réglementation de la chasse, autorisée de nouveau, mais seulement entre septembre et janvier. Le lendemain, il a transmis à l'avocat général financier du Mont-Liban une plainte contre un habitant de Rmeilé qui pratique le braconnage. Ce dernier a été interpellé par la police. La démarche de M. Khatib s'inscrit dans le prolongement de l'initiative qui avait été lancée samedi dernier par le président Michel Aoun pour la protection des oiseaux migrateurs, victimes d'un véritable carnage lorsqu'ils survolent le Liban au printemps puis de nouveau en automne. Le chef de l'État avait exigé que l'État réprime les contrevenants et a dans le même temps mis en garde contre « une désertification de notre terre d'où auront disparu les arbres et les oiseaux ». Peut-on espérer une campagne contre le déboisement et un retour aux règles les plus élémentaires de l'urbanisme ?

Le flop : le ministre de la Culture, Ghattas Khoury
L'affaire remonte en fait à plus d'une semaine, mais elle reste trop importante pour la passer sous silence. D'un coup de crayon, Ghattas Khoury a annulé le décret par lequel son prédécesseur, Rony Arayji, avait interdit la démolition de la maison rouge de Hamra, classée par la Direction générale des antiquités sur la liste des bâtiments historiques à conserver. Avec lui, on a peur pour ce qui reste du patrimoine architectural et historique de la capitale, livré depuis des années aux promoteurs immobiliers, sans aucun souci d'urbanisme ou de protection de l'histoire d'une des plus vieilles villes du bassin méditerranéen. Si ce n'est le ministère de la Culture, qui d'autre devra dépoussiérer le projet de loi Mitri, voté il y a dix ans pour encourager les propriétaires de vieilles demeures à les conserver, mais qui dort tranquillement dans les tiroirs du Parlement, ou en proposer un autre ? Le texte en question avait été approuvé en 2007 par le gouvernement Siniora, à l'initiative du ministre de la Culture de l'époque, Tarek Mitri, qui propose une série d'incitations financières à l'adresse des propriétaires de vieilles bâtisses.