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Le sort de la plus vieille centrale nucléaire de France se joue jeudi

Fessenheim fermera-t-elle? Le sort de la doyenne des centrales nucléaires françaises est au menu d'un conseil d'administration du groupe énergétique EDF jeudi, une promesse de campagne du président François Hollande attendue par les écologistes mais conspuée par les syndicats.

Mise en service en 1977, la doyenne des centrales françaises est située sur une faille sismique et suscite depuis des années l'inquiétude des défenseurs de l'environnement comme des pays limitrophes, l'Allemagne et la Suisse.

Le président Hollande avait fait de sa fermeture une promesse phare de sa campagne électorale, la fixant d'abord à fin 2016 avant d'en repousser le délai avant la fin de son quinquennat.
L'approbation de la demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale alsacienne, située dans l'Est de la France, requiert un vote à la majorité simple du conseil d'administration d'EDF, dont l'Etat français est actionnaire à 83,10%.

L'issue du vote dépendra du positionnement des six administrateurs indépendants car, en situation de conflit d'intérêts, les représentants de l'Etat ne se prononceront pas.

Les six représentants des salariés sont quant à eux hostiles à une mesure qu'ils estiment excessivement coûteuse et préjudiciable à quelque 2.000 emplois directs et indirects (dont 850 salariés d'EDF sur le site), à l'instar d'élus locaux.

La ministre de l'Energie Ségolène Royal a mis en garde mercredi les administrateurs d'EDF sur le "coup" qu'ils porteraient à l'entreprise s'ils ne donnaient pas leur feu vert à cette nouvelle étape vers la fermeture de Fessenheim.

L'arrêt effectif de la centrale interviendrait désormais à l'horizon 2019, EDF voulant la faire coïncider avec la mise en service du réacteur EPR nucléaire de troisième génération en construction à Flamanville, dans le nord-ouest de la France.

Mais le sort de Fessenheim et ses deux réacteurs de 900 mégawatts se profile également comme un enjeu de l'élection présidentielle dont le premier tour est programmé le 23 avril, les différents candidats étant partagés sur la nécessité de fermer l'installation.

Le nucléaire est la première source de production d'électricité en France, avec une part d'environ 75%. Une loi votée en 2015 prévoit de réduire cette part à 50% à l'horizon 2025.

Fessenheim fermera-t-elle? Le sort de la doyenne des centrales nucléaires françaises est au menu d'un conseil d'administration du groupe énergétique EDF jeudi, une promesse de campagne du président François Hollande attendue par les écologistes mais conspuée par les syndicats.
Mise en service en 1977, la doyenne des centrales françaises est située sur une faille sismique et suscite...