Le gouvernement français a validé mercredi un plan d'urgence de plus d'un milliard d'euros pour la Guyane secouée par un conflit social, somme jugée insuffisante par les manifestants qui ont néanmoins quitté le Centre spatial de Kourou, occupé depuis la veille.
Après deux semaines de mobilisations qui ont paralysé ce territoire français d'Amérique du Sud, le gouvernement a acté en conseil des ministres le plan d'urgence annoncé samedi.
Les manifestants guyanais ont eux réclamé dimanche 2,5 milliards d'euros pour remédier, selon eux, à des décennies de sous-investissement chronique pour la population. Le collectif qui pilote le mouvement demande désormais 3,1 milliards d'euros.
Bien que jugeant insuffisant le plan annoncé, les manifestants ont mis fin mercredi à leur occupation "symbolique" du site d'où décollent les fusées européennes Ariane.
"On a voulu montrer que l'on pouvait prendre possession de tous les espaces, même stratégiques, de Guyane. C'était une démonstration de force", a expliqué un porte-parole du mouvement.
Le mouvement social d'une ampleur inédite que connaît depuis deux semaines ce vaste territoire d'Amérique du sud (83.000 km2), situé à 7.000 km de Paris, repose sur des revendications sécuritaires, économiques et sociales.
Après deux semaines de mobilisations qui ont paralysé ce territoire français d'Amérique du Sud, le gouvernement a acté en...