À 85 kilomètres de Beyrouth, Tripoli, capitale du Liban-Nord, bâtie pourtant sur l'emplacement d'une importante cité phénicienne qui a joué un grand rôle au IVe siècle avant Jésus-Christ, agonise. Alors que Beyrouth a perdu une bonne partie de son tissu urbain traditionnel, Tripoli a conservé, elle au moins, ses souks, ses hammams et ses mosquées. Mais la cité moderne ressemble actuellement à une cité fantôme : des raffineries désaffectées depuis plus de trente ans, un stade olympique qui n'a été utilisé qu'une fois, ainsi que l'aéroport de Qleïate, qui n'a jamais pu être terminé. Ajoutez à cela des îlots-marinas délaissés, et le terrain de golf de Beddaoui relégué aux oubliettes, mais aussi un grand nombre de monuments historiques négligés. Les nostalgiques se demandent : qu'a-t-on fait des réalisations de Rachid Karamé, qui s'est lancé dans un pari courageux dans les années 1960 pour bâtir la Foire internationale, cet immense complexe en bordure des nouveaux quartiers dans lequel se regroupaient un parc des expositions, des salles de congrès et de concerts, et diverses attractions ultramodernes ?
Carrément plus au sud, la citadelle de Saïda ne se porte pas mieux. Cette ville a été pourtant l'une des plus célèbres cités-États de Phénicie. Mais malheureusement, de nombreux éléments de son passé demeurent un mystère aujourd'hui, en raison des multiples pillages et saccages dont elle a été victime au cours des temps. Enfin, le plus choquant pour les touristes qui veulent visiter la citadelle, c'est qu'ils payent de trois à cinq mille livres libanaises l'entrée, alors que le coupon officiel n'affiche que mille livres libanaises...
Vraiment honteux !
commentaires (2)
Quand finira-t-on de ces chabihas ??
Antoine Sabbagha
22 h 26, le 31 mars 2017