Bangladesh: 4 militants islamistes tués lors d'un raid de l'armée

Le long raid de trois jours de l'armée bangladaise contre un bâtiment où s'étaient retranchés des extrémistes islamistes s'est soldé par la mort de quatre d'entre eux.

Les commandos de l'armée ont découvert les cadavres de quatre extrémistes lorsqu'ils ont investi l'immeuble de cinq étages de la ville de Sylhet, dans le nord-est du pays, où les militants étaient retranchés et visaient d'un tir nourri les forces de l'ordre qui leur faisaient face depuis vendredi. Ils avaient également pris en otages plusieurs dizaines d'habitants du bâtiment. "Les quatre (militants) portaient des vestes explosives", a déclaré le général Fakhrul Hasan aux journalistes, précisant que l'un des extrémistes tués était une femme.

La confrontation a commencé vendredi, lorsque les commandos de l'armée ont cerné le bâtiment.
Le lendemain, 78 otages avaient pu être secourus, mais deux bombes ont été lancées dans la foule de curieux et de policiers qui s'étaient rassemblés près du bâtiment, tuant six personnes et en blessant une cinquantaine d'autres.

Dimanche, l'armée a indiqué avoir tué par balles deux "extrémistes islamistes" retranchés dans l'immeuble.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat, mais les autorités ont rejeté sa revendication. Le gouvernement bangladais dément toute présence de l'EI dans le pays. Les forces de l'ordre soupçonnent en fait une branche du mouvement extrémiste Jamayetul Mujahideen Bangladesh.

Depuis un attentat revendiqué par l'EI l'été dernier contre un café huppé de Dacca, qui avait fait 22 morts, le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression contre les groupes jihadistes.
Ces derniers sont responsables de nombreuses attaques ces dernières années contre des athées, minorités religieuses ou étrangers.