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Liban - Pollution

Des voix beyrouthines réclament l’arrêt de l’acheminement de l’eau du Litani vers Beyrouth

La pollution du Litani est désormais notoire et provient de sources diverses. Photo ANI

Une note d'information concernant la pollution du fleuve du Litani et les maladies mortelles qu'elle a causées a été présentée hier auprès du parquet par l'avocat Fouad Matar, au nom de l'hydrogéologue Fathi Chatila, la Ligue des habitants de Beyrouth et une vingtaine de moukhtars de la capitale. L'avocat Matar demande à la justice « d'enquêter auprès des ministères concernés et de tous ceux qui s'avéreront intervenants, incitateurs ou partenaires dans des actes ayant mené à cette pollution et, par conséquent, aux maladies qui en ont résulté ».
Si des habitants de Beyrouth s'intéressent de si près à la pollution du Litani au point de se tourner vers la justice, c'est en raison de projets d'acheminement de l'eau de ce fleuve, stockées dans le lac artificiel du Qaraoun, vers le Grand-Beyrouth. Le texte précise que « cette idée est née dans les années 70 dans le cadre du décret 14 566, à un moment où l'eau du fleuve était propre et potable », ce qui n'est évidemment plus le cas.
Dans la note d'information, les plaignants demandent entre autres à l'Office du Litani et au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) de rendre publics les études et les rapports sur base desquels ils recommandent l'acheminement de cette eau vers Beyrouth. Ils demandent plus spécifiquement « une décision d'arrêter le projet d'acheminement vers Beyrouth de l'eau du Litani, et du (futur) barrage de Bisri sur le fleuve Awwali, afin d'éviter une catastrophe sanitaire qui attend les habitants du Grand-Beyrouth, par la consommation de cette eau qui a déjà fait des ravages dans la Békaa ». La note d'information est accompagnée de dizaines de rapports, d'études et d'enquêtes venant d'experts, de chercheurs et de journalistes, qui prouvent la gravité de la pollution du fleuve Litani.
Citant une référence selon laquelle il est possible de stocker de l'eau à hauteur de 144 millions de mètres cubes par an au niveau du barrage du fleuve de Damour, le texte rappelle que l'hydrogéologue Chatila avait estimé en 2000 que « le site du barrage et du lac artificiel du fleuve Damour sont exemplaires et uniques en leur genre ».

Une note d'information concernant la pollution du fleuve du Litani et les maladies mortelles qu'elle a causées a été présentée hier auprès du parquet par l'avocat Fouad Matar, au nom de l'hydrogéologue Fathi Chatila, la Ligue des habitants de Beyrouth et une vingtaine de moukhtars de la capitale. L'avocat Matar demande à la justice « d'enquêter auprès des ministères concernés et de...

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