Il arrivera à Amman lundi pour des discussions avec le roi Abdallah II ainsi que pour visiter un camp de réfugiés, avant de participer mercredi prochain au sommet annuel de la Ligue arabe, a affirmé mercredi un porte-parole de l'ONU.
Cette visite intervient sur fond de vive polémique sur un rapport de la CESAO, une agence onusienne qui a récemment accusé l'Etat hébreu d'être "coupable de politiques et de pratiques constitutives du crime d'apartheid".
La semaine dernière, la secrétaire exécutive de cette agence, la diplomate jordanienne Rima Khalaf, a démissionné après les demandes répétées d'Antonio Guterres pour que la CESAO retire son rapport.
Rima Khalaf dirigeait l'agence composée de 18 pays arabes, dont l'Etat de Palestine comme un membre à part entière de l'ONU.
Plus tôt la semaine dernière, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, avaient réclamé le retrait du rapport, se disant "outrés".
Mais le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a nié que sa demande de retrait ait fait suite à une pression américaine.
A l'occasion d'une réunion avec Antonio Guterres mercredi, l'ambassadeur palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a exprimé la consternation d'un groupe d'ambassadeurs arabes concernant les "personnes qui essaient d'injecter des tactiques d'intimidation" aux Nations unies. Une référence à peine voilée au rôle des Etats-Unis.
Le groupe, a toutefois indiqué M. Mansour, s'est mis d'accord avec le secrétaire général pour "aller de l'avant".
L'émissaire de l'ONU pour la paix au Proche-Orient, Nickolay Mladenov, doit de son côté présenter vendredi au Conseil de sécurité son premier rapport sur la mise en place de la résolution controversée demandant à Israël de mettre fin aux colonies sur les Territoires palestiniens.
M. Mladenov ne présentera toutefois son rapport qu'à l'oral, au grand dam des Palestiniens qui réclamaient un document écrit sur lequel ils pourraient s'appuyer ultérieurement.
Selon un diplomate au sein du Conseil, l'émissaire devrait chercher à calmer le jeu sur la colonisation israélienne pour éviter "une montée de la tension entre l'ONU et les Etats-Unis".
Washington n'avait pas utilisé son veto et s'était abstenue dans le vote fin 2016 sur les colonies, ce qui avait permis l'adoption du texte quelques semaines avant le départ de l'ancien président Barack Obama.
Une "terrible erreur", avait ensuite fustigé la nouvelle ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Nikki Haley.
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