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Dans une France en proie aux affaires, le président Hollande prône l'exemplarité

Le président François Hollande a appelé mercredi à l'exemplarité les hommes politiques exerçant ou briguant les plus hautes responsabilités en France, après les mises en causes d'un ministre et d'un candidat à la présidentielle.

La veille, le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, visé par une enquête concernant les emplois à l'Assemblée nationale de ses deux filles adolescentes, avait annoncé sa démission, tout en affirmant son "honnêteté".
Et le candidat de la droite à l'élection présidentielle d'avril-mai, François Fillon, est inculpé dans une affaire d'emplois présumés fictifs au profit de sa famille qui plombe sa campagne.

Parti grand favori, M. Fillon a depuis chuté dans les sondages, désormais distancé par la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen et l'ancien ministre du président socialiste Hollande, Emmanuel Macron, repositionné au centre, dans les intentions de vote pour le premier tour du 23 avril.

M. Hollande a déclaré mercredi en Conseil des ministres qu'"une République exemplaire" exige qu'il ne puisse pas y avoir de "suspicion à l'égard des personnes qui exercent (...) ou qui briguent les plus hautes responsabilités", selon le porte-parole du gouvernement.

La démission du ministre de l'Intérieur, un poste clé dans un pays sous menace terroriste élevée, est intervenue moins de 24 heures après les révélations sur les contrats de ses filles.
Ce limogeage express porte à cinq le nombre de ministres contraints de démissionner après des révélations compromettantes depuis le début du mandat de François Hollande en mai 2012.
Cette démission montre que "l'esprit de responsabilité existe en politique", a réagi mercredi Emmanuel Macron, visant sans le nommer son adversaire François Fillon, récemment inculpé pour "détournement de fonds publics".

Un autre candidat, le socialiste Benoît Hamon, a lui été plus direct, estimant que François Fillon "est le candidat le plus plombé par la corruption que l'on ait connu depuis très longtemps"
L'enquête sur les emplois parlementaires présumés fictifs de l'épouse de M. Fillon et deux de leurs enfants, a été étendue à des soupçons d'"escroquerie aggravée, faux et usage de faux", avait annoncé mardi une source judiciaire.
François Fillon a été mis en examen le 14 mars - une première pour un candidat majeur à l'Elysée, son épouse est convoquée le 28 mars chez les juges. L'enquête a ensuite été élargie à un possible "trafic d'influence", un avocat à la réputation sulfureuse lui ayant offert plusieurs costumes de luxe.

Le président François Hollande a appelé mercredi à l'exemplarité les hommes politiques exerçant ou briguant les plus hautes responsabilités en France, après les mises en causes d'un ministre et d'un candidat à la présidentielle.
La veille, le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, visé par une enquête concernant les emplois à l'Assemblée nationale de ses deux filles adolescentes,...