Quatre pays du Golfe relèvent leurs taux directeurs

Les banques centrales saoudienne, émiratie, koweïtienne et bahreïnie ont annoncé avoir relevé leurs taux directeurs d'un quart de point de pourcentage, quelques heures après la décision similaire prise mercredi par la Fed.
Leurs homologues qatarie et omanaise devraient suivre dans les jours qui viennent, ont dit des banquiers à Reuters. Même si le ralentissement économique lié à la chute des prix du pétrole appelle plutôt à une politique monétaire accommodante dans la région, ces pays espèrent ainsi protéger leurs devises. Celles-ci étant adossées ou fortement liées au dollar, cela oblige leurs banques centrales à resserrer leur politique en même temps que les États-Unis pour ne pas risquer une fuite de capitaux et une pression baissière sur leurs devises.
La Banque centrale du Koweït a ainsi relevé son taux d'actualisation à 2,75 % mercredi, a déclaré son gouverneur Mohammad al-Hashel. La Banque centrale saoudienne a relevé son taux de rémunération des dépôts des banques commerciales à la Banque centrale à 1 % ; mais son taux de refinancement – appliqué à ses prêts aux banques commerciales – est resté inchangé à 2 %.
Les hausses de taux d'intérêt officiels dans le Golfe devraient se poursuivre pendant encore 18 mois, dans le sillage de celles de la Fed, anticipent les économistes. Cependant, les taux d'intérêt payés par les entreprises et les consommateurs dans le Golfe ne devraient pas augmenter significativement à court terme. Au cours des derniers mois, la hausse des prix du pétrole et de vastes émissions obligataires internationales ont réduit la pression sur les finances des gouvernements, les autorisant à dépenser un peu plus librement, comme relevé par l'agence Moody's dans un rapport publié mercredi.
(Source : Reuters)

Taux inchangés en Turquie