Un tribunal monténégrin a condamné mercredi cinq ressortissants serbes à 5 mois de prison chacun pour leur participation à la préparation d'un coup d'Etat avorté lors des législatives d'octobre, portant à huit le nombre de condamnés dans cette affaire.
Les cinq prévenus ont signé un accord avec le parquet et ont plaidé coupables, en échange de peines clémentes, comme l'avaient déjà fait leurs trois compatriotes en février.
"Les cinq ressortissants de la Serbie ont avoué avoir fait partie de l'organisation criminelle qui a planifié une intrusion violente dans le parlement du Monténégro" le jour des élections, le 16 octobre, a déclaré le procureur dans un communiqué.
Selon le parquet, les comploteurs présumés auraient projeté d'entrer par la force dans le parlement pour proclamer la victoire d'une coalition de l'opposition prorusse, le Front démocratique, et de s'emparer du Premier ministre sortant et l'homme fort du Monténégro depuis le début des années 1990, Milo Djukanovic, voire même de le tuer.
La coalition du Front démocratique s'oppose à l'adhésion du Monténégro à l'Otan, prévue cette année et considérée comme une "provocation" par Moscou qui s'oppose à la poursuite de l'élargissement de l'Alliance atlantique dans les Balkans.
Le parquet monténégrin soupçonne au total 25 personnes de "terrorisme", essentiellement des ressortissants serbes et deux Russes, qui sont recherchés par Podgorica, pour avoir préparé ce mystérieux coup d'Etat. Deux leaders de l'opposition prorusse et députés à l'assemblée monténégrine figurent parmi les suspects. Ils rejettent les accusations et crient au coup monté par le camp Djukanovic.
Pour l'avocat monténégrin Branislav Lutovac, ce "dossier de tentative de terrorisme est plein de contradictions".
Les huit Serbes ont écopé de "peines légères pour les crimes sérieux dont ils ont été inculpés", a commenté M. Lutovac pour l'AFP, ajoutant toutefois que leur décision de plaider coupables "permettra au procureur de les utiliser comme preuve contre les autres prévenus".
Le procureur monténégrin a mis en cause des "nationalistes russes" et des "organes d'Etat" russes dans l'organisation du putsch avorté, alors que Moscou a de son côté dénoncé des accusations "graves" et "irresponsables".
Les cinq prévenus ont signé un accord avec le parquet et ont plaidé coupables, en échange de peines clémentes, comme l'avaient...
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