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La police allemande admet une erreur en ayant lié deux affaires retentissantes

La police allemande a admis mercredi avoir contaminé des éléments de preuve et établi du coup un lien erroné entre des néo-nazis accusés d'une dizaine de meurtres racistes et celui non élucidé d'une fillette en 2001.

En octobre, la police et le parquet de Thuringe (est) avaient suscité la stupeur en Allemagne en annonçant la découverte sur les restes de la petite fille de l'ADN de Uwe Böhnhardt, membre avec Uwe Mundlos et Beate Zschäpe du trio Clandestinité national-socialiste (NSU), soupçonné d'une dizaine de crimes racistes dans les années 2000.

Sur le point d'être interpellés, Böhnhardt et Mundlos s'étaient suicidés en 2011. Unique rescapée, Zschäpe, 41 ans, est jugée depuis 2013 à Munich (sud) avec quatre personnes accusés de l'avoir aidée pendant ses treize ans de vie clandestine.

Mercredi, les enquêteurs ont toutefois exclut définitivement tout lien entre les deux affaires : selon les résultats d'une enquête interne, les traces ADN retrouvées sur les lieux où ont été découverts les ossements de Peggy Knobloch ont été apporté sur place accidentellement par les enquêteurs eux-mêmes.

La fillette, alors âgée de 9 ans, avait disparu le 7 mai 2001 à Lichtenberg, en Bavière (sud). Ses restes n'ont été retrouvés qu'en juillet dernier, en Thuringe voisine.
L'affaire n'a jamais été élucidée. La justice a en effet blanchi un handicapé mental condamné pour ce crime dans un premier temps.

La "trace trompeuse" identifiée sur une minuscule étoffe avait été transférée depuis un instrument employé par les policiers lors de la découverte du corps de Uwe Böhnhardt, en 2011 à Eisenach (centre), et qui a également servi sur les lieux de la découverte du corps de Peggy, a indiqué procureur de Bayreuth (sud), Daniel Götz, lors d'une conférence de presse dans cette ville.

Ce genre de choses "ne devrait pas arriver", a reconnu le chef de la commission d'enquête, Uwe Ebner, confirmant l'hypothèse de la contamination accidentelle des lieux, déjà évoquée dans la presse lorsque la découverte de l'ADN avait été rendue publique.

Les policiers de Thuringe, intervenus sur les deux lieux, seraient responsables de la contamination, ont encore indiqué les enquêteurs.

La police allemande a admis mercredi avoir contaminé des éléments de preuve et établi du coup un lien erroné entre des néo-nazis accusés d'une dizaine de meurtres racistes et celui non élucidé d'une fillette en 2001.
En octobre, la police et le parquet de Thuringe (est) avaient suscité la stupeur en Allemagne en annonçant la découverte sur les restes de la petite fille de l'ADN de...