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Moyen Orient et Monde - Conflit

Ankara, Washington et Moscou cherchent une meilleure coordination sur la Syrie

L'armée russe a annoncé un cessez-le-feu jusqu'au 20 mars dans la Ghouta orientale.

La ville d’Arbin tenue par les rebelles suite à une attaque aérienne hier dans l’est de la Ghouta. Amer Almohibany/AFP

Les chefs d'état-major turc, américain et russe ont examiné hier en Turquie les moyens d'améliorer leur coordination en Syrie afin d'éviter des affrontements entre les forces rivales que leurs pays appuient contre le groupe État islamique (EI). Cette réunion trilatérale exceptionnelle survient alors qu'Ankara s'oppose à la participation aux opérations de milices kurdes soutenues par Washington, au moment où l'EI recule face à la coalition antijihadiste et aux forces prorusses. Les tensions se cristallisent autour de la ville syrienne de Manbij, d'où la Turquie veut chasser les milices kurdes YPG, mais où les États-Unis et la Russie ont pris des mesures visant à dissuader Ankara de passer à l'action de façon unilatérale.
Les trois responsables militaires, le Turc Hulusi Akar, l'Américain Joseph Dunford et le Russe Valéri Guerassimov se sont réunis hier à Antalya et doivent se revoir aujourd'hui, a indiqué le Premier ministre turc Binali Yildirim. « Nous avons besoin de bien nous coordonner, car il y a de nombreux pays là-bas (en Syrie) (...). S'il n'y a pas cette coordination, il pourrait y avoir un risque d'affrontement », a déclaré M. Yildirim. Il faut « éviter (...) que les différentes parties interfèrent avec les opérations des autres et s'assurer que des incidents regrettables ne se produisent pas », a ajouté le chef du gouvernement turc.
Ce risque est réel, car les récents développements dans le nord de la Syrie ont mis nez à nez des groupes antagonistes appuyés par des acteurs internationaux qui, tout en combattant l'EI, poursuivent parallèlement des objectifs divergents. Moscou soutient le président syrien Bachar el-Assad, que les rebelles appuyés par Ankara cherchent à renverser, tandis que Washington appuie les YPG honnies par la Turquie. Un affrontement entre ces factions rivales qui combattent les jihadistes pourrait nuire à la lutte contre l'EI, au moment où le groupe ultraradical est sur la défensive.

Quelle formule pour Raqqa ?
Après le début de la réunion trilatérale, l'armée russe a par ailleurs annoncé un cessez-le-feu jusqu'au 20 mars dans la Ghouta orientale, un fief des rebelles syriens à l'est de Damas, sans qu'il soit possible de dire si les deux événements étaient liés. La réunion intervient à trois jours d'un déplacement du président turc Recep Tayyip Erdogan en Russie, où il doit rencontrer son homologue Vladimir Poutine, les deux pays s'étant récemment rapprochés sur le dossier syrien.
La Turquie a lancé fin août une vaste offensive dans le nord de la Syrie, chassant l'EI de plusieurs villes. Mais son opération vise également à repousser les YPG, qu'elle considère comme l'extension des séparatistes kurdes turcs du PKK, une organisation « terroriste » pour Ankara et ses alliés occidentaux. La Turquie a menacé à plusieurs reprises de lancer une offensive contre Manbij, aux mains des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition arabo-kurde dont font partie les milices YPG, mais la situation y a évolué en sa défaveur ces derniers jours.
Washington y a ainsi déployé lundi des soldats de manière ostensible pour prévenir tout affrontement entre les forces en présence. Et le régime syrien y a envoyé un « convoi humanitaire » accompagné de véhicules de transport blindés russes.
En outre, les FDS ont indiqué hier avoir cédé plusieurs villages à l'ouest de Manbij aux forces du régime syrien afin de faire tampon avec les forces pro-Ankara qui se trouvent à al-Bab, encore plus à l'ouest. Pour Washington, les FDS représentent les forces combattantes locales les plus efficaces pour affronter au sol l'EI, alors que se profile une vaste offensive contre la « capitale » autoproclamée de l'EI, Raqqa. Les FDS, appuyées par l'aviation de la coalition internationale emmenée par les États-Unis, ont ainsi coupé lundi l'axe de ravitaillement des jihadistes entre Raqqa et Deir ez-Zor, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
La Turquie a d'ores et déjà fait savoir qu'elle ne participerait pas à une offensive contre Raqqa si les YPG y étaient associées et propose aux États-Unis de s'appuyer sur un contingent de quelque 10 000 rebelles syriens arabes entraînés par Ankara. M. Erdogan a encore appelé hier les États-Unis à « écarter » les YPG. « Nettoyons ensemble Manbij, nettoyons ensemble Raqqa », a-t-il déclaré.
Enfin, les forces gouvernementales syriennes ont repris hier aux jihadistes de l'EI la station de pompage qui alimente en eau courante la ville septentrionale d'Alep, a rapporté hier l'OSDH. « Les forces du régime ont repris la localité d'al-Khafsa et pris le contrôle de la station de pompage d'eau après le retrait des jihadistes de l'EI, chassés par l'offensive des troupes gouvernementales soutenues par les frappes russes », a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. L'EI avait mis cette station de pompage hors service après la reprise d'Alep par le régime en décembre. Les habitants de la deuxième ville de Syrie n'ont plus d'eau courante depuis une cinquantaine de jours et les forces prorégime ont fait de la reprise de cette installation une priorité.

(Source : AFP)

Les chefs d'état-major turc, américain et russe ont examiné hier en Turquie les moyens d'améliorer leur coordination en Syrie afin d'éviter des affrontements entre les forces rivales que leurs pays appuient contre le groupe État islamique (EI). Cette réunion trilatérale exceptionnelle survient alors qu'Ankara s'oppose à la participation aux opérations de milices kurdes soutenues par...

commentaires (3)

Il n'empêchera que l'IRAN NPR est le pays qui donne le tempo , EN EXIGEANT QUE BASHAR CONTINUE A DIRIGER LA SYRIE LEGITIME CONTRE L'AVIS DE L'AMERIQUE DE OBAMA ET DU TURC ERDO DEPUIS 2011 QUI A FAIT UN 360°. ET TOC SUR LA TIQUE 0 !

FRIK-A-FRAK

16 h 56, le 08 mars 2017

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Commentaires (3)

  • Il n'empêchera que l'IRAN NPR est le pays qui donne le tempo , EN EXIGEANT QUE BASHAR CONTINUE A DIRIGER LA SYRIE LEGITIME CONTRE L'AVIS DE L'AMERIQUE DE OBAMA ET DU TURC ERDO DEPUIS 2011 QUI A FAIT UN 360°. ET TOC SUR LA TIQUE 0 !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 56, le 08 mars 2017

  • AMERIQUE ET RUSSIE, LES DEUX PUISSANCES MONDIALES PLUS LA TURQUIE, PUISSANCE REGIONALE, TOUS CES TROIS, AUXQUELS S,AJOUTE LEUR AMI COMMUN, DECIDENT SEULS DU DEVENIR DE LA REGION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 28, le 08 mars 2017

  • SUR LES EXIGENCES DE L'IRAN NPR , DONT LA 1 ERE EST LE MAINTIEN DE BASHAR EN PLACE , LE HEROS DE LA SYRIE LEGITIME . ET TOC SUR LA TIQUE 0.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 13, le 08 mars 2017

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