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USA: le secrétaire d'Etat critiqué pour son silence sur les droits de l'homme

Le nouveau chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson était la cible de critiques vendredi pour ne pas avoir présidé en personne la publication annuelle du rapport mondial sur les droits de l'homme de son ministère des Affaires étrangères.

Le très discret secrétaire d'Etat du président Donald Trump est presque totalement silencieux depuis sa prise de fonction le 2 février et, contrairement à la coutume depuis au moins 25 ans, il n'a pas présenté vendredi à la presse, en direct à la télévision, ce panorama international sur l'état des droits de l'homme dans près de 200 pays.

Ce rapport est l'un des grands rendez-vous institutionnels de la diplomatie américaine - avec les rapports sur les libertés religieuses, la traite des êtres humains, le terrorisme - et une déclaration solennelle du ministre des Affaires étrangères permet d'y ajouter du poids. Les pays visés par les critiques américaines réagissent d'ailleurs en général vivement.

Mais pour le rapport 2016, le premier de l'administration Trump - même si cela concerne des faits de l'an passé compilés et analysés par l'équipe précédente de Barack Obama et John Kerry - la publication s'est faite bien plus discrètement. Pas d'allocution du secrétaire d'Etat, ni de conférence de presse de son adjoint chargé des droits de l'homme.
Seule une préface du rapport paraphée par M. Tillerson assure que "promouvoir les droits de l'homme et la gouvernance démocratique représente un élément fondamental de la politique étrangère des Etats-Unis".
"Nos valeurs équivalent à nos intérêts lorsqu'il s'agit des droits de l'homme", écrit le secrétaire d'Etat, soulignant "l'engagement" de Washington envers "la liberté et la démocratie".

Mais cela n'a pas convaincu le sénateur républicain Marco Rubio, pourtant un soutien de l'administration Trump, ni les défenseurs des droits de l'homme.
M. Rubio a critiqué dans un tweet l'absence et le silence de M. Tillerson, "une première depuis longtemps".

L'ancien secrétaire d'Etat adjoint aux droits de l'homme de John Kerry, Tom Malinowski, a rappelé sur Twitter que "tous les secrétaires d'Etat depuis au moins Warren Christopher (1993-1997) avaient publié en personne les rapports sur les droits de l'homme". "MIA Tillerson (Ndlr: "Missing in action" ou "Porté disparu") - Mauvais pour lui et pour le pays", a dénoncé l'ancien diplomate.

Le président de l'organisation américaine Human Rights Watch Kenneth Roth s'est lui demandé, également sur Twitter, si "Tillerson n'avait pas échappé au rapport annuel du département d'Etat sur les droits de l'homme pour éviter d'avoir à répondre à des questions sur Trump".

Le nouveau chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson était la cible de critiques vendredi pour ne pas avoir présidé en personne la publication annuelle du rapport mondial sur les droits de l'homme de son ministère des Affaires étrangères.
Le très discret secrétaire d'Etat du président Donald Trump est presque totalement silencieux depuis sa prise de fonction le 2 février et,...