Nicolas Tuéni chez Aoun : « La lutte contre la corruption ne vise aucune partie spécifique »

Le président de la République, Michel Aoun, a applaudi hier « au travail accompli par le ministère d'État contre la corruption », assurant que « le processus de réforme a commencé et ne s'arrêtera pas, parce qu'il répond aux aspirations de l'ensemble des Libanais à une patrie régie par la justice et l'égalité ».
M. Aoun a reçu hier au palais présidentiel le ministre d'État contre la corruption, Nicolas Tuéni, qui lui a exposé les activités de son ministère. À l'issue de la rencontre, M. Tuéni a affirmé que « la lutte contre la corruption ne vise aucune partie spécifique et n'est en aucun cas une entreprise arbitraire ou vindicative (...). Elle n'exclura aucun secteur qui s'avérerait, après enquête, coupable d'exactions passées ou présentes ».
Le ministre a appelé toutes les parties à l'aider « dans cette campagne nationale qui ne s'arrêtera en aucune circonstance en informant le ministère d'éventuelles exactions ». Celles-ci seraient suivies d'une enquête et, le cas échéant, d'une sanction de la part des autorités judiciaires concernées.
L'objectif, a souligné Nicolas Tuéni, est de « mettre fin au gaspillage, aux pots-de-vin et aux atteintes aux deniers publics » et de « restaurer la réputation de l'État libanais aussi bien au plan intérieur qu'à l'extérieur », mais aussi de préserver le Trésor.
Le chef de l'État a par ailleurs reçu le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, qui lui a exposé les résultats de sa participation à la conférence de Munich sur la sécurité, en marge de laquelle il s'est entretenu avec le vice-président américain, Mike Pence, les ministres des Affaires étrangères de Grèce, de France, de Grande-Bretagne et d'Iran. Ces entretiens se sont focalisés sur la coopération militaire avec le Liban.
Michel Aoun a enfin reçu le président du Comité international de la Croix-Rouge, Fabrizio Carboni, et la directrice générale des Coopératives et du Plan vert, Gloria Abi Zeid.