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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’opposition veut que Moscou fasse pression sur Damas

L'armée syrienne a effectué hier une percée face à l'EI dans la province septentrionale d'Alep et en direction de Palmyre.

Le négociateur en chef de l’opposition syrienne, Nasser al-Hariri, attend que Moscou fasse pression sur Damas durant les négociations de Genève. Fabrice Coffrini/AFP

La délégation de l'opposition syrienne aux négociations de Genève devrait rencontrer aujourd'hui des diplomates du ministère russe des Affaires étrangères pour évoquer les « promesses non tenues » par la Russie et tenter d'amener Moscou à faire pression sur les représentants de Damas. « Nous espérons que la rencontre de demain (mardi) nous fournira une indication et que nous observerons un soutien véritable, positif et constructif en faveur du processus de paix », a déclaré le négociateur en chef de l'opposition, Nasser al-Hariri, après s'être entretenu avec le médiateur de l'ONU, Staffan de Mistura. À l'issue de ses deux heures de discussions avec l'émissaire onusien, Nasser al-Hariri a déclaré avoir remis deux documents de protestation concernant la situation humanitaire catastrophique en Syrie et les violations du cessez-le-feu. Mohammad Allouche, membre du groupe rebelle Jaich al-Islam, a indiqué quant à lui à Reuters que « les Russes n'ont pas appliqué l'accord de cessez-le-feu, malgré les promesses faites au plus haut niveau de leur délégation ». « L'opposition veut voir les Russes pour leur dire de faire pression sur le gouvernement, faute de quoi ce processus ne mènera nulle part », disait dans la journée un diplomate occidental présent à Genève. « Pourquoi la Russie a-t-elle déployé tant d'énergie à faire en sorte que ces groupes s'accordent sur un cessez-le-feu et pourquoi ne cherche-t-elle pas à le rendre durable en exerçant les pressions nécessaires à Genève pour que la politique entre en jeu », s'interrogeait Bassma Kodmani, négociatrice du HCN, dans une interview accordée samedi à Reuters.

Transition politique
De sources diplomatiques et proches de l'opposition, on note que le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov et le directeur des Affaires proche-orientales Sergueï Verchinine pourraient être au nombre des interlocuteurs du HCN. Mohammad Allouche a également indiqué que l'opposition souhaitait discuter de la crise humanitaire en Syrie et réaffirmer son point de vue selon lequel les pourparlers de Genève doivent avant tout porter sur une véritable transition politique. Les négociations de Genève sous l'égide des Nations unies, qui ont repris jeudi dernier après dix mois d'interruption, ont été mises à mal pendant le week-end par des attentats jihadistes à Homs et des raids de représailles de l'aviation syrienne.
Sur un autre plan, le Conseil de sécurité des Nations unies votera aujourd'hui sur un projet de résolution qui imposerait des sanctions à la Syrie, accusée d'avoir utilisé des armes chimiques. Le projet de résolution, proposé par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, imposerait une interdiction de voyager et gèlerait les avoirs de 11 Syriens, principalement des responsables militaires, et 10 organismes. Le texte interdirait aussi la vente, la fourniture ou le transfert à l'armée et au gouvernement syrien d'hélicoptères et d'autres matériels. La Russie a prévenu la semaine passée qu'elle mettrait son veto à une telle mesure.

À quatre km de Palmyre
Sur le terrain, l'armée syrienne a effectué hier une percée face aux jihadistes du groupe État Islamique (EI) dans la province septentrionale d'Alep et en direction de la cité antique de Palmyre, qu'elle avait perdue en décembre. En quinze jours, l'armée syrienne s'est emparée de 18 villages, dont Tadef, au sud de la ville d'al-Bab, ancien fief de l'EI conquis jeudi dernier par l'armée turque alliée à des rebelles syriens, a indiqué hier une source de sécurité à Damas. Selon cette source, l'armée a pris le contrôle de 600 km2 dans cette partie de la province d'Alep, située au nord de la Syrie. Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé cette avancée, précisant que l'EI s'était retiré hier préventivement de 23 nouvelles localités dans cette région avant que l'armée ne les prenne. Par ailleurs, l'armée syrienne a fait hier la jonction avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition regroupant des autonomistes kurdes et des combattants arabes anti-EI, au sud de la ville de Manbij, située elle aussi dans le nord de la Syrie. Si près d'al-Bab, le face-à-face est tendu avec les militaires turcs, que Damas considère comme des « envahisseurs », les relations sont bien meilleures avec les FDS près de Manbij. Selon M. Abdel Rahmane, l'armée syrienne a trois objectifs dans le Nord : « Empêcher les forces turques alliées aux rebelles d'avancer vers le Sud, faire la jonction avec les FDS et prendre la localité d'al-Khafsa, où se trouve une station de pompage d'eau alimentant la ville d'Alep et qui est mise hors service par l'EI depuis un mois et demi. »
Dans le centre de la Syrie, l'armée s'est rapprochée de Palmyre et tente « d'y prendre en tenailles les jihadistes » de l'EI qui avaient repris le contrôle de ce joyau archéologique en décembre après l'avoir déjà contrôlé entre mai 2015 et mars 2016, selon une source de sécurité à Damas. « Les forces du régime ne sont plus qu'à 4 km de Palmyre. Elles ont avancé rapidement ces derniers jours par le Sud-Ouest et le Nord-Ouest et se sont emparées de hauteurs dominant la ville », a spécifié pour sa part l'OSDH.
Dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où les jihadistes de Fateh al-Cham, l'ex-branche d'el-Qaëda sont dominants, l'aviation du régime a effectué un raid meurtrier contre la ville rebelle d'Ariha. Treize civils, dont trois enfants, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi à Ariha, selon l'OSDH. Deux immeubles de quatre étages se sont effondrés sur leurs occupants.
(Sources : agences)

La délégation de l'opposition syrienne aux négociations de Genève devrait rencontrer aujourd'hui des diplomates du ministère russe des Affaires étrangères pour évoquer les « promesses non tenues » par la Russie et tenter d'amener Moscou à faire pression sur les représentants de Damas. « Nous espérons que la rencontre de demain (mardi) nous fournira une indication et que nous...

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LA RUSSIE A DEMANDE A L,IRAN DE SE PREPARER AVEC SES ACCESSOIRES POUR LE RETRAIT DE SYRIE... LES PRESENCES DES GENERAUX AMERICAINS DANS LA REGION DONT LE PLUS HAUT GRADE EN VISITE AUX REBELLES SYRIENS EN SYRIE PUIS AU PRESIDENT AOUN CHEZ NOUS N,AUGURE RIEN DE BON POUR LES ACCESSOIRES... D,OU LA CRISE DE LA LOI ELECTORALE, DE LA DEMANDE DU TRYPTIQUE ET NON SEULEMENT... LES FANFARONNADES ET LES DIVAGATIONS NE SERVIRAIENT A RIEN...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 14, le 28 février 2017

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Commentaires (2)

  • LA RUSSIE A DEMANDE A L,IRAN DE SE PREPARER AVEC SES ACCESSOIRES POUR LE RETRAIT DE SYRIE... LES PRESENCES DES GENERAUX AMERICAINS DANS LA REGION DONT LE PLUS HAUT GRADE EN VISITE AUX REBELLES SYRIENS EN SYRIE PUIS AU PRESIDENT AOUN CHEZ NOUS N,AUGURE RIEN DE BON POUR LES ACCESSOIRES... D,OU LA CRISE DE LA LOI ELECTORALE, DE LA DEMANDE DU TRYPTIQUE ET NON SEULEMENT... LES FANFARONNADES ET LES DIVAGATIONS NE SERVIRAIENT A RIEN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 14, le 28 février 2017

  • Sans l’Iran et ses alliés DU HEZB , la Russie n'aura aucun moyen de faire une démonstration de force au M.O et gérer ses intérêts dans cette région. Demander à la Russie de « lâcher l’Iran » revient ni plus ni moins à lui demander se tirer une balle dans le pied. The Weekly Standard se penche sur le dilemme auquel se trouve confronté Trump-pète : comment saper la puissance de l’Iran tout en s’approchant de la Russie alors que Téhéran et Moscou sont désormais liés par des liens d’alliance ? Depuis qu'il a pris les rênes du pouvoir aux usa, les commentateurs se trouvent face à un dilemme : comment le nouveau président américain compte-t-il en effet se lier d’amitié avec Poutine et s’attirer sa grâce tout en faisant de l’Iran, allié le plus fiable de Moscou au M.O, son ennemi numéro 1 ? D’aucuns répondent que Trump et son équipe comptent beaucoup sur leurs talents de marchands pour rouler Poutine dans la farine et l’éloigner de Téhéran.Cela fait des années en effet que Téhéran et Moscou coopèrent en Syrie via le large soutien qu’ils apportent aux Assad père et fils. La guerre qui s’est déclenchée en 2011 n’a fait que renforcer ces liens d’abord de coopération et aujourd’hui d’alliance. En 2015, alors que l’armée syrienne était sur le point de perdre sur tous les fronts, le puissant Corps des Gardiens de la Révolution islamique s’est engagé à ses côtés avant que la Russie, elle, n’envoie ses avions soutenir depuis le ciel la Syrie légitime .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 33, le 28 février 2017

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