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Liban - Loi électorale

Les débats se poursuivent sans percée positive

Une délégation joumblattiste se rend à Dar el-Fatwa.

La délégation du Rassemblement démocratique, hier, à Dar el-Fatwa. Photo ANI

À l'heure où le cabinet Hariri accorde la priorité à l'élaboration du budget, les débats autour de la nouvelle loi électorale semblent relégués au second plan.
C'est ce qu'a dénoncé hier l'ancien chef de gouvernement Nagib Mikati. Il a estimé dans ce cadre que certains voudraient peut-être maintenir le flou et nous mener vers la tenue de législatives conformément au texte de 1960 (en vigueur). L'ancien Premier ministre a même été jusqu'à indiquer que « certains voudraient nous imposer un report du scrutin sous divers prétextes pour noyer le pays dans des polémiques constitutionnelles aux conséquences fâcheuses ». « Qu'est-ce qui empêche une étude profonde du projet de notre gouvernement (13 circonscriptions sur base de la proportionnelle), maintenant que tout le monde reconnaît qu'il assure une bonne représentativité ? » s'est interrogé Nagib Mikati.
A contrario, le nouveau code électoral reste au centre des préoccupations du Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt, qui s'est récemment prononcé en faveur de la formule mixte mêlant les modes de scrutin majoritaire et proportionnel. C'est à la faveur de cette logique que se poursuit la tournée joumblattiste auprès des divers protagonistes politiques et religieux du pays, en vue d'expliquer le point de vue du parti. Une délégation du Rassemblement démocratique s'est ainsi entretenue hier avec le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, à Dar el-Fatwa. S'exprimant à l'issue de la rencontre, l'ancien ministre Ghazi Aridi a assuré qu'« il est encore possible de s'entendre sur une nouvelle loi électorale et de tenir les législatives dans les délais ». « Nous sommes tenus de nous entendre sur une nouvelle formule », a-t-il ajouté.

Le Hezb accusé d'« entrave »
Pour ce qui est du Courant patriotique libre (CPL), il est toujours optimiste quant à la possibilité de voter un nouveau texte axé sur la formule mixte. Ainsi, Nabil Nicolas, député aouniste du Metn, a indiqué hier dans une déclaration à la Voix du Liban 93,3 que « l'atmosphère des négociations autour du nouveau texte permettent de dire qu'une loi à même de satisfaire tout le monde verra le jour prochainement ». Selon le député, « la formule mixte est la plus probable. Mais il faut en discuter les détails. D'autant que certains tentent d'imposer une formule qui leur assurerait le plus grand nombre de députés ».
De son côté, Atef Majdalani, député (courant du Futur) de Beyrouth, se veut plus prudent. Dans un entretien accordé à la même station, il a estimé que la formule mixte est celle qui convient le mieux à ceux qui veulent remédier à leurs appréhensions. Assurant que sa formation est contre le texte de 1960, la prorogation du mandat de la Chambre et la proportionnelle intégrale, M. Majdalani a fait valoir qu'« il n'y a pas de progrès vers une entente sur une nouvelle loi, en dépit de la poursuite des débats à ce sujet ».
Parallèlement, une source au sein de la formation haririenne citée par l'agence al-Markaziya va jusqu'à accuser le Hezbollah d'entraver le vote du texte électoral en réitérant son soutien à la proportionnelle, à l'heure où l'écrasante majorité des formations politique sont en faveur de la formule mixte.
Sur un autre plan, le débat bat toujours son plein concernant les délais que stipule la loi électorale actuelle, à l'heure où le chef de l'État refuse de signer le décret de convocation des collèges électoraux. Si l'ancien ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud, a déclaré hier à al-Markaziya que cette signature est « politique et non administrative », assurant que le délai a expiré (21 février), l'Association libanaise pour des élections démocratiques (LADE) a rappelé, dans un communiqué, que la loi de 1960 est toujours en vigueur. Elle a assuré aussi que les élections devraient se tenir conformément aux délais stipulés dans le texte.

À l'heure où le cabinet Hariri accorde la priorité à l'élaboration du budget, les débats autour de la nouvelle loi électorale semblent relégués au second plan.C'est ce qu'a dénoncé hier l'ancien chef de gouvernement Nagib Mikati. Il a estimé dans ce cadre que certains voudraient peut-être maintenir le flou et nous mener vers la tenue de législatives conformément au texte...

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