Rechercher
Rechercher

Scan TV - Scan TV

Charité bien ordonnée commence par soi-même ?

Comment rester fidèles à notre réputation de générosité et d'hospitalité sans tomber dans une certaine forme de racisme, de cruauté, de non-assistance à personnes en danger ? Comment concilier qualités de cœur, indispensables en ce monde qui fonce droit dans le mur, avec instinct de survie et ce fameux « charité bien ordonnée commence par soi-même » ?
Nous sommes un pays occupé. Occupé par un peuple, ou plutôt des peuples, étranger(s). Le Liban ressemble à ce bric-à-brac, grenier de ses voisins, dans lequel ils n'hésitent pas à se débarrasser des populations qui dérangent provisoirement. Sauf qu'il n'y a que le provisoire qui dure. Notre pays est le plus accueillant au monde. Si bien qu'il finira par s'offrir tout entier aux invités réfugiés en oubliant... les Libanais. Cette générosité qui nous caractérise, nous les Libanais, va finir par se retourner contre nous. Ces invités se font lourds et s'attardent sur notre territoire ; et les faits montrent, les uns après les autres, qu'une partie d'entre eux gaspille nos ressources, viole nos lois, critique nos mœurs, menace nos emplois et notre sécurité. Certes, une autre partie a investi dans le pays et paye ses impôts au Trésor public, mais elle reste une minorité. Le plus grand nombre court dans les rues, vit dans des baraques ou des maisons de fortune, dans la plus grande misère, et cultive petit à petit un sentiment de haine (légitime ?) face à l'injustice de la société locale et du monde entier. Des enfants et des adolescents d'une beauté à couper le souffle sont obligés de mendier dans les rues jusqu'à des heures tardives. Des veuves avec leurs enfants élisent domicile sur un trottoir ou dans un sous-sol pour vendre des mouchoirs et des pacotilles le lendemain. Certains, un peu plus d'un million, sont enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, mais beaucoup d'autres non, préférant la clandestinité. Ils sont partout, tout le temps, à ne rien faire, ce qui est grave, ou bien à s'affairer et à priver de leurs revenus beaucoup de Libanais, ce qui l'est tout autant.
« Ils sont prêts à faire n'importe quel travail, peu importe le prix ! », commente un Libanais dans un documentaire dont la deuxième partie sera diffusée dimanche dans Tehkik sur la MTV. Dans les cafés, les restaurants, les salons de coiffure, les supermarchés, les chantiers de construction, les masures où se vendent des produits agricoles, les magasins d'habillements ou dans les salons de beauté, difficile de ne pas tomber sur un(e) employé(e) choisi(e) parmi les réfugiés, car bon marché. Le scandale étant cette enfance qui grandit dans la rue, loin des bancs des écoles, dans les pattes des adultes qui ne tarderont pas à exploiter leur candeur et leur naïveté, et à en tirer profit en ne leur réservant que quelques sous... Plus difficile encore d'échapper à leur présence qui met en péril notre économie déjà boiteuse avant le début de la crise syrienne, qui n'a visiblement aucun effet inhibiteur sur leur taux de natalité.
Dans un pays qui a souffert des années de l'occupation syrienne militarisée, les avis étaient mitigés il y a 6 ans quant à l'accueil à bras ouverts de ces familles fuyant les hostilités en Syrie. Mais, aujourd'hui, les avis convergent vers une seule solution : il est temps de dire au revoir aux réfugiés syriens et de les aider à trouver la porte de sortie. Sinon, disons adieu à notre pays où nous ne tarderons pas à devenir une minorité, ce n'est qu'une question de temps...
Tehkik, MTV, dimanche à 18h45.

Comment rester fidèles à notre réputation de générosité et d'hospitalité sans tomber dans une certaine forme de racisme, de cruauté, de non-assistance à personnes en danger ? Comment concilier qualités de cœur, indispensables en ce monde qui fonce droit dans le mur, avec instinct de survie et ce fameux « charité bien ordonnée commence par soi-même » ?Nous sommes un pays occupé....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut