Suivre le FN et quitter l'UE pénaliserait les Français, estime Hollande

Sortir de l'Union européenne comme le prône Marine Le Pen pénaliserait la France et les Français, notamment pour la sécurité et l'emploi, a déclaré lundi François Hollande.

Prié de dire s'il s'exprimerait sur la force dans les sondages de la candidate du Front national à deux mois de l'élection présidentielle, le président a déclaré : "chacun a dans ce moment à prendre ses responsabilités, je les prendrai".

"Ce que proposent les mouvements nationalistes et extrémistes, ce n'est pas simplement la sortie de la zone euro, c'est la sortie de l'Europe, c'est le repli, c'est la fin des échanges, c'est une fausse souveraineté qui se traduirait par moins d'emplois, moins de croissance et moins de liberté", a-t-il dit lors d'un point de presse au côté du président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, à Malaga.

"Au nom de la France, de ses intérêts, nous devons refuser ces solutions qui affaibliraient le rayonnement de notre pays mais surtout abaisseraient les droits, les protections, les libertés et les possibilités d'emploi et d'activité économique de mes compatriotes les Français", a ajouté François Hollande.

Sortir de l'Union européenne signifie aussi "une plus grande fragilité pour le contrôle de l'immigration", a-t-il poursuivi.

François Hollande n'a publiquement apporté son soutien à aucun des candidats à l'élection présidentielle, pas même au socialiste Benoît Hamon.

Ce dernier a commencé de difficiles discussions avec le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pour envisager une alliance que les divergences rendent improbable.

Parmi les points de désaccord figure l'Union européenne que Jean-Luc Mélenchon veut quitter s'il n'obtient pas une transformation de fond en combles de ses règles de fonctionnement.