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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’opposition syrienne dénonce les attaques du régime avant les négociations

De Mistura s'interroge sur l'engagement américain dans la recherche d'une solution politique au conflit.

Des secouristes du Croissant-Rouge syrien se rendant sur les lieux des bombardements du régime sur la ville rebelle de Douma, hier. Abd Doumany/AFP

La principale composante de l'opposition syrienne a accusé hier le régime d'intensifier ses attaques contre des villes rebelles. Les récents bombardements près de Damas, dans la province de Homs et ailleurs dans le pays « mettent en danger les efforts destinés à aboutir à une transition politique en Syrie », a dénoncé dans un communiqué le Haut Comité de négociations (HCN). Le HCN rassemble un large éventail de groupes de l'opposition politique et de la rébellion, et les représentera pour le quatrième round de pourparlers à Genève qui doit débuter jeudi. « C'est un message sanglant de la part d'un régime criminel, qui, à quelques jours de l'ouverture des négociations à Genève, démontre son rejet de toute solution politique », écrit-il.Dans un communiqué séparé, les groupes rebelles ont, eux, été jusqu'à accuser le régime du président Bachar el-Assad d'éliminer toute chance d'un règlement politique du conflit en Syrie, qui entrera le 11 mars dans sa septième année. Selon eux, les bombardements autour de Damas, dans Homs et dans la province d'Idleb « minent le cessez-feu et anéantissent toute possibilité de solution politique ». Au moins 16 personnes dont deux femmes ont été tuées samedi dans ces tirs de roquettes du régime lors de funérailles et d'obus visant le quartier de Barzeh et surtout celui de Qaboun, en périphérie de la capitale syrienne. Trois civils ont également péri dans des raids aériens contre des secteurs rebelles de la ville de Homs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Dans le sud du pays, sept civils ont trouvé la mort hier dans des frappes du régime, alors que des échanges de tirs à Deraa ont tué une infirmière et une fillette, a ajouté cette ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources dans ce pays en guerre.
Parallèlement, le président de la Coalition nationale syrienne (CNS) a déclaré que l'opposition syrienne est « pleinement engagée » dans le processus de paix. Mais Anas al-Abdah, qui s'exprimait à la tribune de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, a souligné qu'il serait impossible de « contrer les profondes menaces contre la sécurité tant que (Bachar el-) Assad restera au pouvoir ».

Engagement américain
Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, qui était également présent à Munich, a précisé pour sa part que les négociations de Genève viseront à déterminer s'il est possible de faire progresser une solution politique sur la base de la résolution 2254 adoptée en décembre 2015 par le Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-il dit. Ce texte, voté à l'unanimité, encadre un processus de transition politique en Syrie avec mise en place d'une « gouvernance crédible, inclusive et non sectaire », et élaboration d'une nouvelle Constitution avant la tenue d'élections « libres et régulières ».
Staffan de Mistura s'est également interrogé hier sur l'engagement américain dans la recherche d'une solution politique en Syrie. « Où sont les États-Unis (sur la solution politique) ? Je ne peux pas vous le dire, car je n'en sais rien », a déclaré M. de Mistura. « Je comprends qu'ils ont en tête trois priorités : combattre Daech (acronyme arabe pour qualifier le groupe État islamique), limiter l'influence d'un certain acteur régional (l'Iran) et ne pas mettre en danger l'un de leurs principaux alliés dans la région », a déclaré M. de Mistura. « Comment résoudre cette quadrature du cercle? C'est ce qui est en débat à
Washington », a ajouté l'émissaire de l'ONU. « Ma question est : voulez-vous combattre ou défaire définitivement Daech ? Pour défaire Daech, il faut une solution politique crédible » en Syrie, a-t-il insisté.
(Sources : agences)

La principale composante de l'opposition syrienne a accusé hier le régime d'intensifier ses attaques contre des villes rebelles. Les récents bombardements près de Damas, dans la province de Homs et ailleurs dans le pays « mettent en danger les efforts destinés à aboutir à une transition politique en Syrie », a dénoncé dans un communiqué le Haut Comité de négociations (HCN). Le HCN...

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