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Paix au Proche-Orient: réunion secrète en 2016 entre Kerry, Netanyahu, Abdallah II, Sissi

Une réunion secrète sur un plan de paix au Proche-Orient s'est tenue il y a un an en Jordanie entre le secrétaire d'Etat américain de l'époque, le Premier ministre israélien, le roi de Jordanie et le président égyptien, a révélé dimanche un journal israélien, ce qu'a confirmé un ex-responsable américain.

Cette entrevue, qu'aucun média n'avait jamais pu rapporter, avait réuni en février 2016 John Kerry, Benjamin Netanyahu, Abdallah II et Abdel Fattah al-Sissi, dans la ville portuaire jordanienne d'Aqaba, précise le quotidien Haaretz, en citant d'anciens responsables de l'administration Obama.

A Washington, l'un de ses responsables a confirmé à l'AFP que cette réunion secrète avait bien eu lieu à Aqaba, mais sans vouloir donner de détails sur le contenu de la proposition qu'avait faite John Kerry.

A l'époque, le chef de la diplomatie américaine s'était rendu officiellement à Amman les 19 et 20 février 2016 pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas et il avait été reçu par le roi Abdallah dans sa résidence d'Aqaba, au bord de la mer Rouge.

Selon le journal israélien, John Kerry - qui n'a cessé jusqu'à son départ le 19 janvier dernier de travailler sur le conflit israélo-palestinien - avait demandé aux trois dirigeants d'accepter six principes, qu'il a ensuite dévoilé lors d'un discours en décembre 2016.

L'Egypte et la Jordanie sont les seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël.

Parmi ces principes figurent le retrait israélien des Territoires palestiniens occupés depuis 1967 - avec la possibilité d'échange de terres accepté par les deux parties - la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël - que les Palestiniens reconnaîtraient comme un "Etat juif" - et la déclaration de Jérusalem comme capitale des deux Etats.

A ces deux derniers points, Palestiniens et Israéliens ont déjà opposé des fins de non-recevoir. Les Palestiniens refusent de reconnaître un Etat "juif", tandis qu'Israël refuse de revenir sur son annexion de Jérusalem-Est.

"Netanyahu a refusé la proposition de Kerry et indiqué qu'il lui serait difficile d'obtenir l'accord de sa coalition gouvernementale à son sujet", affirme Haaretz.

Les autorités jordaniennes ont refusé de commenter ces informations et le porte-parole de M. Netanyahu, sollicité par l'AFP, n'a pas donné suite.

Mercredi, en recevant M. Netanyahu à la Maison Blanche, le nouveau président américain Donald Trump a semblé prendre ses distances avec la "solution à deux Etats" et avec la création d'un Etat palestinien, alarmant les autorités à Ramallah.

Mais ajoutant à la confusion des déclarations équivoques de M. Trump, ses lieutenants ont ensuite assuré que Washington restait attaché à la solution à deux Etats tout en cherchant des voies alternatives pour régler le conflit israélo-palestinien.

Ainsi, en quête d'une solution "régionale" préconisée par M. Netanyahu, l'administration Trump encourage la formation d'un front uni entre Israël et les puissances arabes sunnites contre l'Iran chiite, leur bête noire commune.

scw-sbh-nr/elc

KERRY GROUP

isin

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Une réunion secrète sur un plan de paix au Proche-Orient s'est tenue il y a un an en Jordanie entre le secrétaire d'Etat américain de l'époque, le Premier ministre israélien, le roi de Jordanie et le président égyptien, a révélé dimanche un journal israélien, ce qu'a confirmé un ex-responsable américain.Cette entrevue, qu'aucun média n'avait jamais pu rapporter, avait réuni en...