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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Trump dénonce avec virulence la « malhonnêteté » de la presse

Le président américain renonce à faire appel sur son décret migratoire.

Kevin Lamarque/Reuters

Donald Trump s'en est pris de nouveau hier avec virulence à la « malhonnêteté » de la presse, devant les journalistes venus à sa première conférence de presse en solitaire à la Maison-Blanche, au ton très accusatoire et antagoniste. Le président américain a assuré que « beaucoup de journalistes de (son) pays ne vous diront pas la vérité ». « La presse est devenue si malhonnête que si nous n'en parlons pas, cela dessert énormément le peuple américain. » « Le niveau de malhonnêteté (des médias) est hors de contrôle », a déclaré le président républicain qui a multiplié les attaques tout au long de cette conférence de presse très hostile, aussi bien du côté des journalistes que du président. « Je suis ici une nouvelle fois pour faire passer mon message directement au peuple » américain, a-t-il ajouté. CNN, le New York Times et le Wall Street Journal ont notamment fait les frais de la fureur de Donald Trump. Il a dénoncé les « fake news », les fausses informations, notamment un article selon lequel les agences de renseignements faisaient de la rétention d'informations à son égard. Le bureau du directeur du renseignement national a démenti.

Pas de liens avec la Russie
M. Trump a par ailleurs démenti hier toute collusion avec la Russie de Vladimir Poutine pendant la campagne électorale, lors de laquelle les renseignements russes ont été accusés d'avoir piraté des proches d'Hillary Clinton. Après plusieurs jours de crise au sommet de l'État, Donald Trump a répondu aux dernières révélations de presse, fondées sur des fuites, faisant état de contacts répétés l'année dernière entre des membres de son équipe et des responsables proches du Kremlin. « Non, non, personne de ma connaissance », a-t-il déclaré. « Je n'ai rien à voir avec la Russie. À ma connaissance, aucune des personnes qui m'entourent non plus », a ajouté le président américain. « Toute l'histoire de la Russie est une ruse », a tonné le milliardaire, en déplaçant le débat sur les fuites de renseignements.
Il a annoncé avoir demandé au ministère de la Justice d'enquêter sur « les fuites criminelles », émanant selon lui d'anciens de l'administration Obama.
La confrontation de plus d'une heure avec la presse a aussi été l'occasion de s'expliquer sur le limogeage de son conseiller à la Sécurité nationale, Michael Flynn. Donald Trump a, d'une part, défendu M. Flynn et estimé que parler de sanctions entrait dans le cadre général de son travail. Mais, d'autre part, il a confirmé qu'il l'avait limogé parce qu'il n'avait pas dit la vérité.
Ce proche conseiller est tombé lundi soir après la révélation qu'il avait menti sur le contenu de ses conversations avec l'ambassadeur russe à Washington, en décembre, des discussions qui ont couvert le sujet très sensible des sanctions américaines contre Moscou, imposées par Barack Obama en représailles aux piratages informatiques russes contre le Parti démocrate.

Nouveau décret
Par ailleurs, le ministère américain de la Justice a demandé hier à la cour d'appel de San Francisco l'abandon de la procédure sur le décret anti-immigration de Donald Trump, en expliquant que l'exécutif préférait réviser sa copie plutôt que de perdre du temps au tribunal.
« Plutôt que de poursuivre ce litige en justice, le président a l'intention d'abroger son décret et de le remplacer par un nouveau décret, grandement révisé », ont écrit les avocats du gouvernement dans un mémorandum transmis à la cour. Le nouveau décret « éliminera ce dont la cour a estimé, de façon erronée, que cela soulève des questions constitutionnelles », ont-ils ajouté. « En agissant ainsi, le président permettra une protection immédiate du pays, plutôt que de poursuivre une action en justice potentiellement longue en durée. »
M. Trump a essuyé coup sur coup deux revers judiciaires sur son décret de fermeture partielle des frontières aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans : le 3 février, un juge de Seattle en a bloqué l'application. Le 9 février, la cour d'appel de San Francisco a maintenu cette suspension.

(Source : AFP)

Donald Trump s'en est pris de nouveau hier avec virulence à la « malhonnêteté » de la presse, devant les journalistes venus à sa première conférence de presse en solitaire à la Maison-Blanche, au ton très accusatoire et antagoniste. Le président américain a assuré que « beaucoup de journalistes de (son) pays ne vous diront pas la vérité ». « La presse est devenue si...

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