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La Grèce espère un accord avec ses créanciers le 20 février

La Grèce a dit jeudi espérer un satisfecit de ses créanciers sur ses réformes entreprises dans le cadre de son plan d'aide international, tout en critiquant l'Allemagne pour avoir laissé entendre qu'elle pourrait devoir quitter la zone euro.

Les ministres de la zone euro, réunis le 20 février, feront le point sur la mise en oeuvre des réformes. Sans leur aval, Athènes ne pourra obtenir de nouveaux prêts et se trouvera à court de moyens pour honorer la prochaine échéance de sa dette en juillet.

Un accord passé cette date sera plus compliqué compte tenu du calendrier des élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne entre mars et septembre.

Reflétant les inquiétudes des marchés, le rendement des obligations grecques à deux ans a atteint jeudi 10,09%, son niveau le plus élevé depuis juin dernier.

"J'ai bon espoir qu'on pourrait avoir un tel accord avant l'Eurogroupe du 20 février", a dit George Katrougalos, le ministre adjoint aux Affaires européennes, lors d'un déplacement à Bruxelles.

"Nous voulons que l'accord politique comprenne aussi les mesures nécessaires pour que la dette soit considérée comme étant soutenable. Il est important que l'accord ait ces deux dimensions", a-t-il dit aux journalistes.

La soutenabilité de la dette grecque, qui représente actuellement 180% environ du produit intérieur brut, est essentielle pour que le Fonds monétaire internationale s'associe au dernier plan d'aide, actuellement supporté uniquement par la zone euro.

Le FMI fait pression sur les gouvernements de la zone euro pour qu'ils allègent la dette grecque en prolongeant et en reprofilant des maturités, mais l'Allemagne s'y oppose pendant la durée du plan actuel, qui court jusqu'à la mi-2018.

Berlin demande que la Grèce dégage un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 3,5% du PIB dès l'an prochain et pendant une durée de 10 ans, ce que le FMI juge irréaliste.

Pour George Katrougalos, exiger un tel niveau d'excédent primaire pendant 10 ans revient à "demander l'impossible".

"(Le ministre allemand des Finances Wolfgang) Schäuble a une stratégie de rétrécissement de la zone euro", a-t-il dit. "Il a suggéré un Grexit en 2012 puis en 2015, il ne le dit pas haut et fort mais pour nous il est clair que M. Schäuble a cette idée. C'est hautement irresponsable non seulement pour le peuple grec mais pour l'Europe."

Il a aussi déploré que le FMI persiste à demander d'importantes réformes du système des retraites et de la fiscalité, sans quoi, a-t-il ajouté, les créanciers de la zone euro auraient déjà adopté leur "revue" des réformes grecques.

"Nous nous efforçons de forger un compromis décent", a dit Katrougalos. "Cet accord, pour être décent, ne peut pas contenir des exigences irrationnelles comme celles du FMI."

Il a ajouté craindre que la position du FMI ne soit influencée par la nouvelle administration américaine, les Etats-Unis étant le premier bailleur de fonds de l'institution sise à Washington.

La Grèce a dit jeudi espérer un satisfecit de ses créanciers sur ses réformes entreprises dans le cadre de son plan d'aide international, tout en critiquant l'Allemagne pour avoir laissé entendre qu'elle pourrait devoir quitter la zone euro.
Les ministres de la zone euro, réunis le 20 février, feront le point sur la mise en oeuvre des réformes. Sans leur aval, Athènes ne pourra obtenir...